Drôle d'endroit pour une rencontre ! (Rhett)

Je n’ai jamais aimé me déplacé via les transports en communs. Gamine, déjà, je refusais de prendre le bus scolaire jaune pour me rendre à l’école, il fallait systématiquement que mon père m’y conduise, sinon, je n’allais tout simplement pas en cours ! Un caprice, c’est bien le mot ! Et y aller à pieds, encore moins. Même pour quelques mètres, il fallait que je sois transportée, d’un point à un autre. Je suis comme ça, que voulez-vous. En vieillissant, j’ai légèrement changé d’avis. Si je ne peux pas être trimballée d’un bout à l’autre à travers la ville, par mon père ou par mon frère, je consens à utiliser mes pieds. Mais ça reste tout de même assez rare. En revanche, le bus ou le métro, pouah ! Je l’évite au possible. Aujourd’hui, je ne pouvais pas être récupérée par un membre de ma famille ou par un ami et à cause de la pluie, je ne pouvais pas non plus, utiliser mes pieds ; j’aurais bousiller mes chaussures sinon, vous imaginez ? Du coup, pas le choix, j’ai dû me décidé à grimper dans le métro, mais je ne l’ai pas fait avec plaisir. Déjà, parce que je suis débout, ensuite, parce que je n’aime pas ça. Heureusement, je ne le prends pas souvent, mais pas souvent, c’est quand même trop souvent à mon goût, enfin, vous me comprenez. Le jeune homme m’avait alors questionné sur les éventuels retards de cette ligne, j’étais désolée de le décevoir, mais cette ligne était comme toutes les autres, c’est-à-dire qu’elle avait plus de bas que de haut. Ah la joie des transports en commun ! Je ne comprends vraiment pas qu’on puisse apprécier d’être transportée de la sorte. C’était dégoutant en plus ! D’ailleurs, comme s’il lisant dans mes pensées, Rhett me demanda si à tout hasard, je n’avais pas une solution hydro alcoolique sur moi. C’était le cas, évidement. Dans mon sac, j’ai toute ma vie ! Mon frère avait essayé de regarder dedans une fois, il l’avait regretté. Après ça, j’avais été tenté d’y glisser une tapette à souris au cas, ou il voudrait recommencer, mais je ne l’avais pas fait. C’était un peut extrême. Il me remercia, puis me rendis le flacon, que je rangeais à nouveau dans mon sac. Il me demanda ensuite si je descendais prochainement. Je regardais le nom de la station, ce que je n’avais pas fait jusqu’à présent ; j’aurais pu la louper mais non. « Dans trois stations ! » je réponds alors.

Malgré les arrêts fréquents, pour une fois, le trajet se déroulait sans encombre, néanmoins, je préférais prévenir le jeune homme à côté de moi qu’il y avait tout de même très souvent des problèmes sur cette ligne. Evidemment, j’espérais, comme tout le monde je le suppose, que nous n’aurons pas de problèmes aujourd’hui. Je n’avais pas forcément quelque chose à faire, je devais rentrer chez moi et avec le mauvais temps, je ne ressortirais certainement pas, mais si je pouvais rentrer sans devoir attendre inutilement que la rame ne s’arrête, je le préférai. Malheureusement, même quand on est une fille capricieuse comme moi, on obtient rarement ce que l’on veut dans la vie. Avais-je pensé trop fort à une panne éventuelle ? Quoiqu’il en soit, les lumières du wagon se mirent à clignoter et je me surpris à croiser les doigts dans mes poches pour ne pas que la rame s’arrête. Mais bien évidement, c’est ce qu’elle fit et une voix, sans doute celle du conducteur, nous informa être désolée pour le désagrément occasionner, bla bla et qu’ils faisaient leur possible pour régler le problème et bla et bla. Autrement dit, ça pouvait durer dix minutes comme ça pouvait durer deux heures. Oui bon, deux heures, je reconnais que ça n’était jamais arriver, mais malheureusement, nous n’étions à l’abri de rien. Comme je regrettais de ne pas avoir fait le trajet à pieds. Finalement, la seule chose de bien dans cette journée, fut de tombée sur les genoux de ce garçon ! « J’ai sans douté parlé trop vite ! » dis-je, entre mes dents. Cette remarque était plus moi qu’à l’attention des gens autour de nous. « Moi non plus ! » répondis-je à Rhett quand il indiqua espérer que ça ne durerait pas longtemps. Je préférai ne faire aucuns commentaires cette fois, d’ici à ce que nous ai porter la poisse à tous en parlant des pannes. Il me demanda ensuite, d’un air presque désolé, si je n’étais pas pressée. Je secouais négativement la tête. Je ne travaillais pas, je ne suivais pas d’études, j’étais libre comme l’air, mais, il n’empêche que je n’étais ravie pour autant, d’être coincée ici.

Oui, c'est vrai, je n'y étais pour rien, c'était de la faute à pas de chance, comme on dit. Il n'empêche que j'avais dis que cette ligne était de celle à avoir des retards. Comme quoi ... Enfin, ça ne servait à rien de pleurer sur soit-même, ça n'est pas ça qui fera repartir la rame de métro plus vite, là dessus, on est bien d'accord ! Le jeune homme me demanda ce que je comptais faire de ma journée si je n'étais pas pressée. Excellente question et à dire la vérité, je n'en savais rien du tout. Oh, si mon oncle et ma tante étaient la, ils diraient sûrement que je pourrais profiter de ce temps libre pour faire quelque chose d’intelligent, comme chercher un emploi, à défaut de suivre des études. Mais je ne voyais pas l'intérêt d'avoir un travail puisque j'avais de l'argent. J'étais née, non pas avec une petite cuillère en argent dans la bouche, mais une petite cuillère en or, de se fait, je n'avais pas besoin d'un travail. Quand à entamer des études, non merci. Si je n'avais pas souhaiter en faire à la sortie du lycée, ça n'était pas pour en débuter maintenant que j'avais trois année ; presque quatre ; de plus. Je n'ai jamais aimer l'école, je me débrouillais pour passer de justesse et c'était très bien comme ça. De toute façon, que ferais-je ? Mon ambition du moment c'était de lancer ma chaîne Youtube, mais je bloquais sur le nom, alors c'était en stand bye. "Je ne sais pas. J'ai tendance à vivre au jour le jour. j'ai bien des projets, je voudrais monter une chaine Youtube, mais je bloque totalement sur nom !" finis-je par dire.

L’imagination, ça m’avait toujours fait défaut. Je me rappelle à l’école primaire, lorsque l’institutrice nous avait demander de rédiger une rédaction sur ce que l’on souhaitait faire plus tard, j’avais rendu une page blanche et récolter une belle bulle que j’avais tenté de cacher à mon père en la faisant passer au mixer. Sauf que Ethan m’avait surprise, il me l’avait arraché des mains, on s’était chamailler et mon père avait fini par débarqué dans la cuisine, furieux qu’on l’est déranger dans son travail. Parce que papa travaille lorsqu’il est dans sa boîte, mais aussi à la maison. Bref, absolument rien à voir avec moi. Finalement, il ne m’avait pas disputé, il s’était contenté de me dire que je ferais mieux la prochaine fois, et mon frère avait été vexé, car il n’avait jamais droit à ce genre de traitement de faveur. D’une certaine façon, Ethan m’en a toujours voulue d’être née. Il m’aime, comme un frère aime sa sœur, mais ma naissance signifiait pour de bon la fin du mariage de ses parents, et il ne l’a jamais véritablement digéré. Enfin, c’est le passé désormais, mais il restera pour toujours des traces indélébiles, elles se sont simplement atténuée lorsque ma mère est morte. Puisque le métro semblait immobilisé pendant une période plus ou moins longue, autant rendre les choses plus agréables en discutant de tout et de rien. J’aime parler, même de n’importe quoi, même simplement du temps qu’il fait. En fait, du moment que je parle tout vas bien. J’oublie que je suis enfermée dans le métro et c’est le principal. Je suis sans doute un peu agoraphobe sur les bords. Alors j’indiquais au jeune homme que j’envisageas de créer ma chaîne Youtube. « Une thématique ? J’avoue que je n’y avais pas pensé, je devrais creuser de ce côté-là ! » dis-je avec un sourire. Ma cousine m’avait conseillé de jouer sur mon surnom, sauf que le surnom que me donnait mon frère n’était pas des plus valorisant. « Tu as sans doute raison, si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferais jamais ! » avouais-je. Ce qui était vrai, car j’étais la reine de la procrastination. « Et toi, tu fais quoi dans la vie ? » demandais-je, finalement.

Je n’avais jamais eu de rêve étant enfant, à part celui de devenir Princesse, mais je suis vite redescendu sur terre en observant mon demi-frère. L’homme idéal n’existe que dans les contes de fées et encore. Il n’y a pas d’homme parfait, tout comme il n’existe pas de femme parfaite. Si tel était le cas, je ne serais pas dans ce métro en panne, je serais sur les podiums. Je n’ai jamais rêvé de devenir mannequin, bien que la question c’était posé lorsque j’étais entrée au collège, mais à cause de ma petite taille, l’affaire avait très vite été mise en suspens. Puis, j’étais rentrée au lycée, j’avais toujours eu de bonnes notes sans trop me cassé la tête, et à l’heure où il avait fallu faire un choix, je n’avais pas choisi celui d’aller à l’université ou de travailler, mais j’avais choisi celui de ne rien faire, tout simplement, parce que je n’avais d’envie particulière d’avenir. J’étais encore très jeune, tout juste majeure, pour moi, j’avais encore des années devant moi avant de savoir ce que je voulais vraiment faire de ma vie. Et je savais aussi que si je ne trouvais pas, il me suffirait de demander à mon père afin d’avoir une place de choix dans sa société, et cela, même sans avoir besoin de poursuivre mes études. Mais, à ce jour, ce n’était pas dans mes priorités, je voulais encore profiter de ma liberté, faire ce que ce je voulais quand je le voulais et ne pas respecter un emploi du temps. Vivre simplement et sans contrainte. Je n’étais pas une gosse de riche pour autant, je ne dépensais pas à tort et à travers comme on pourrait le penser, comme mon frère le pense. En soit, je ne me laissais pas vivre. Mais je m’ennuyais, voilà pourquoi je voulais lancer ma propre chaine sur YouTube. « Je pensais me tourner vers la mode, la beauté et aussi les bons plans pour sortir ! » répondis-je. Certes, dis comme ça, ça paraissait très superficiel, et bien que je n’ai jamais ouvert un livre de ma vie ; quoi que je venais de terminé le premier tome d’Harry Potter j’avais apprécié ; mais les bons plans dont je parlais n’étaient pas forcément lier à la mode ou la beauté, ou aux soirées branchés, mais plutôt des restaurants et des galeries d’art, parce la grande cuisine et l’art m’avaient toujours intéressé. Oh et je comptais aussi faire de la publicité à ma cousine, car je savais qu’elle deviendrait une grande styliste. Le jeune homme m’indiqua ensuite qu’il était attaché de presse. « Ouah ! Je ne m’y attendais pas du tout ! Je pensais que vous étiez journaliste ou informaticien ! » répondis-je. Pourquoi avais-je dit ça ? Je n’en sais rien, sans doute qu’il avait une tête à faire ce type de métier, mais as-t-on une tête pour faire quelque chose ? Moi, j’avais la tête de quoi ? D’une Youtubeuse ? En tout cas, il avait l’air passionné parce qu’il faisait. Il me demanda ensuite pourquoi je souhaitais créer ma propre chaine. « Pour être franche, je l’ignore encore. Mais je m’ennuie et je n’ai pas encore trouver ce que je voulais. Ce dont j’étais capable, alors, ça me semble un bon compromis. » répondis-je alors. Peut-être avais-je un besoin d’être reconnue ? Comme lorsque j’étais enfant et que je voulais être une Princesse.