Drôle d'endroit pour une rencontre ! (Rhett)

Si je détestais lire et plus encore de me retrouver enfermée dans la bibliothèque ; ce qui ‘était arrivé récemment je dois l’avouée ; j’adorais manger. Attention, je ne parlais pas de pizza ou de burger, mais bien de « vrai bouffe ». Je suis très gourmande, mon père dit qu’il vaut mieux me payer le cinéma, plutôt que le restaurant et je suppose qu’il a doublement raison, d’autant plus que j’aime les bonbons. Tous, sans exception. Même si ça me faut d’avoir des séances chez le dentiste en ce moment. « Oui. En fait, je compte visiter des boutiques, des restaurants, des lieux culturels, ce genre de chose, et faire un compte rendu afin de dire ça vaut le coup ou pas de s’y rendre. Après, si les gens veulent y aller malgré tout, c’est leur droit, je ne prétends pas être journaliste, je donnerais juste mon avis, rien de plus ! » expliquais-je, car il semblait se questionner à propos de mes bons plans pour sortir, comme je les avais appelés. Je lui demandais ensuite quel était son métier, c’était rare que je m’intéresse vraiment à ce que faisait les gens avec qui je liais connaissance, alors on peut dire qu’il avait de la chance, d’une certaine façon. « Je ne sais pas. Il faut une tête particulière pour être agent de presse ? » pouffais-je, à mon tour. Pour dire vrai, je ne pense pas qu’il fasse avoir une tête bien précise pour exercer n’importe quel métier. On est doué ou on ne l’est pas, et puis voilà. Disons juste que je ne l’avais pas imaginé dans la politique pour la simple raison que pour mon esprit bancal, être dans la politique signifiait être vieux. Et je ne voulais pas le vexé ; encore un truc qui ne me ressemble pas car je ne prends pas de gants d’ordinaire ; alors je préférais me taire sur le sujet. J’avouais ensuite ne pas savoir quoi faire de ma vie et il me dit que j’avais encore le temps avant de trouver, ce que je me tuais à répéter encore et toujours à mon frère ainé. « Oui, peut-être ! Tu veux un autographe ? » plaisantais-je alors.

La politique, c’est un univers qui ne m’avait jamais intéressé, mais alors pas du tout. Bien sûr, comme tout le monde, j’avais des convictions, et j’allais voter ; enfin ça pas tout le monde le fait mais peu importe ; ce que je veux dire c’est que je votais à chaque élection parce que c’est important de le faire, mais pour autant, je n’y comprenais rien. Et pour être franche, ça ne m’intéressait pas de comprendre. Au final, on votait pour le candidat que l’on estimait le plus capable de faire les choses qui nous tenait à cœur et on était déçu, parce qu’une fois au pouvoir, il ne tenait pas ses promesses. Mais on y croyait et on recommençait tous les quatre ans et à chaque fois, c’était la même chose, pourquoi est-ce que ça serait différent cette fois ? Mais, je ne me voyais mal dire ça à quelqu’un qui travaillait dans ce milieu, c’était pas quelque chose qui se faisait. Certes, j’avais l’art et la manière de ne jamais faire ni jamais dire ce qu’il y avait de plus approprié, mais je veillais à ne plus jouer les idiotes. Je l’avais assez fait par le passé, ce qui m’avait fait perdre toute crédibilité aux yeux certaines personnes, mon frère en était un bel exemple. « Hum, c’est pas faut. Mais je me fiche de ce que peuvent bien penser les gens ! » que je réponds. Si on me suivait, tant mieux, si on ne me suivait pas, tant pis. J’avais envie de le faire, qu’importe ce que l’on en pensera. Et ce n’est pas un avis négatif qui me fera changer d’avis. Je me suis toujours donné les moyens d’obtenir ce que je voulais, ce n’est pas maintenant, que je vais changer d’avis, bien au contraire. « Peut-être, pour être franche, j’en sais rien du tout ! » Il n’avait pas la tête de l’emploi, disons que je le trouvais surtout trop charmant pour être dans la politique. C’est vrai, la plupart des gens qui sont dans ce milieu sont des vieux, cons et moches. « J’suis pareil ! Ce n’est pas un milieu qui m’attire ! » indiquais-je, évoquant la célébrité. Ce n’est pas pour être connue que je voulais faire cette chaîne YouTube, loin de là. J’en avais simplement envie, et je suis persuadé que la plupart des gens célèbres le sont devenu, uniquement par ce qu’ils aimaient ce qu’ils faisaient, pas pour être apostropher par des inconnus qui réclament des selfies dans la rue. Le jeune homme parla ensuite de prendre un taxi, taxi qu’il me proposait de partager, parce que le train ne semblait pas vouloir repartir. « Bonne idée. Je commence à en avoir marre de poireauté dans le noir ! » répondis-je.