Reasons to love you. Ft. Rhett

« C’est rien! », mais il accourt déjà pour lui passer la main sous l’eau et l’entraîne vers la salle de bain. Elle remarque les regards de ses parents et elle se demande bien de quoi est-ce qu’ils ont l’air à clamé qu’ils ne sont pas ensemble quand Rhett a la bonne idée d’agir de cette manière. « Je fais gaffe ! », elle lui dit comme une enfant alors qu’il la materne. C’est troublant parfois à quel point est-ce qu’il peut se montrer au petits soins pour elle. Maureen se demande si eux même savent s’ils sont ou non, un couple. C’est si facile de s’y perdre. D’oublier ce qui les sépare. « Je sais combien tu m’aimes avec un tablier. », sa peau se couvre de frissons quand il caresse de ses mains, ses cuisses. Et c'est peu dire de dire qu'il a les mains baladeuses. Un large sourire étire ses lèvres quand il remarque qu’elle n’a pas de culotte. La latina pensait qu'il prendrait un peu plus de temps à le remarquer mais maintenant ou tout à l'heure...  Elle sursaute comme lui en entendant toquer à la porte et se mord la lèvre quand il effleure son sexe. Elle veut plus, tout de suite, plus. Mais il la délaisse pour aller ouvrir la porte et elle ne peut que resserrer ses cuisses. A son tour, elle se lève en levant son doigt pansé au regard de sa mère. « Il a trouvé. », elle répète. Elle les couvre encore de ce regard et Maureen ne sait juste plus où se mettre. « C’était juste une égratignure. », elle les dépasse bien vite et retourne à la cuisine, elle va pour continuer sa tâche mais le père de Rhett lui met son verre dans la main et insiste pour qu’elle prenne place à table. Alors, docilement, elle obéit même si son premier instinct aurait été d'insister. “Et toi, Mau, un amoureux?", elle le regarde et elle ne supporte plus ce regard empli d’espoir. Celui qui nourrit ce fantasme de la voir finir avec son fils. « En fait, oui. », elle ment. 

Elle n’aurait pas dû mentir, elle s’en rend compte quand elle croise le regard de son ex. Ou peut-être eut elle eut raison? Elle n’était émotionnellement pas libre mais le seul homme dont elle était encore amoureuse, si tant elle avait encore le droit de l’être, c’était lui. Rhett. « Trey. », elle finit par répondre, ne sachant quoi dire d’autre. Maureen aurait pu inventé n'importe quel prénom mais un bon menteur savoir mettre une part de vrai pour créer le mensonge idéal. « Pas si longtemps. C’est assez récent mais on s’est rendu compte qu’on s’aimait encore alors on a décidé de se donner une autre chance. », elle ment très bien, elle a toujours su mentir si bien. Trey était effectivement son ex, elle l'avait également revue, il n'y a pas si longtemps. Mais elle n'avait pas pour autant eu de grandes révélations. La seule personne à qui, elle avait récemment laissé sa chance, c'était Rhett. Elle porte sa boisson à ses lèvres, évitant le regard de Rhett. “Oh, vous aviez déjà été ensemble?”, elle hoche doucement la tête. « On s’est séparé pour des broutilles. », elle hausse les épaules. Une fois qu'elle avait la base de son mensonge, ce n'était pas bien dur de l'étoffé. Maureen voulait leur effacer tout espoir de la voir un jour se marier avec leur fils, d'un jour leur faire des petits-enfants. Parce que ce n'était pas une perspective d'avenir réalisable et y croire, ne serait-ce qu'une seule seconde, c'était se faire du monde. Et elle n'avait pas envie d'endurer des souffrances inutiles. « On s’est rendu compte qu’on avait suffisamment perdu de temps. », elle sort la langue pour goûter la sauce sur la cuillère en bois que lui tend le père de Rhett. “Hmm, encore un peu de sel.”

Elle relève seulement le regard pour voir Rhett sortir de la pièce, sa mère a sa suite. Il a dit qu’il allait fumer une clope et elle aurait pu se contenter de croire que tout allait bien mais elle savait que non. Pourtant, elle préférait ignorer ce fait. Elle n’était pas à lui et lui, n’était pas à elle. Il n’était pas un couple et ne le seront plus jamais plus. Mais elle l’aimait et elle savait que lui aussi. A leur manière, tous les deux. Toutefois, tôt ou tard, ils devraient voir la réalité en face.  “Je crois qu’il est jaloux.”, elle lève les yeux vers le père de son ex et elle ne sait pas quoi lui répondre. « Il a aucune raison de l’être. », et ça, elle le pense parce que d’une certaine façon, c’est de Rhett qu’elle parlait. “Si ce n’est pas avec lui que tu es, il a toute les raisons du monde.”, il lui dit en rajoutant le sel dans sauce. La mère de Rhett revient à ce moment. Parlant des ravages du cœur. Rhett avait cru à son histoire. De tout évidence, le doute n’était plus possible. « Moi aussi. Mais oui, c’est la vie. », elle répond en se levant à son tour. Et c'est vrai, fut un temps où elle ne s'imaginait pas séparée de lui. Un temps qui lui semble si lointain, aujourd'hui. « Je... Je vais lui parler. », elle n’a pas besoin de réfléchir bien longtemps pour savoir où est-ce qu’il se trouve. Elle entre et ferme la porte derrière elle. Mis à part quelques cartons, cette pièce est toujours la même. Cette pièce où elle a pratiquement passé toute son enfance. Elle prend place sur le lit, ce lit, où elle a passé tant de nuits. Le regard vissé sur le dos de son ex. « Ton père a dit que tu étais jaloux et ta mère a parlé des ravages du cœur. », elle dit, ne sachant pas quoi dire exactement. « Mais au moins, ils vont plus parler de toi et moi étant un couple. », elle s’en sent presque soulagée. 

Bien sûr qu’elle est soulagée. Elle n’a pas besoin qu’on lui agite éternellement sous le nez ce qu’elle ne peut pas avoir. Elle n’est pas aussi masochiste. Elle l’écoute et elle ne peut que soupirer. « Je suis pas retournée avec Trey. », ca n’avait été qu’un ramassis de conneries qu’elle avait inventé de toute pièce pour épargner son cœur avant tout. Elle aimerait pouvoir dire qu'elle ne l'a pas fait pour elle, qu'elle l'a fait pour ces gens qu'elle affectionne qui les attendent dans la cuisine mais elle sait que c'est faux. Elle peut bien mentir à la terre entière et parfois même se mentir à elle-même mais elle ne peut qu'en prendre conscience. Parce qu’elle le veuille ou non, qu’elle puisse se le permettre ou non. Les ravages du cœur étaient bel et bien réel. Tout comme ses sentiments. Elle a l’impression de se faire plaquer, elle a l’impression qu’il va dire quelque chose qu’elle ne veut absolument pas entendre alors elle se lève, pour lui faire face, lui tenir tête.  Mais haute comme trois pommes, même debout, elle n’est pas  vraiment intimidante. « Il n’y a pas de mot, Rhett. Nous sommes ce que nous sommes. Qu’on ressente quelque chose ou non. Ça ne change rien à ce que nos vies sont aujourd’hui. Je ne pouvais pas les laisser me rappeler ce que je n’aurais plus jamais! Je peux pas, d’accord? », en parlant, elle a avancé vers lui. Elle pose doucement sa main sur son bras, le frictionnant tendrement. Elle soupire. « N’en fais pas tout un fromage, c’est bon. », ceci n'a pas de raison d'être. 

Elle fait un pas de plus dans sa direction et se blottit dans ses bras. Maureen peut facilement voir les traits de son ex perdre toute expressiosn tangibles d'indiquer ce qu'il peut bien ressentir. Sous ses yeux, il se referme mais ça n'a jamais suffit à la repousser. A refroidir son tempérament de feu d'un quelconque manière. Elle entoure ses bras autour de lui et se presse toute entière contre lui. Laissant à leurs corps le soin de s'épouser parfaitement. Comme s’ils pouvaient fondre l’un dans l’autre. Il lui parle de monts et merveilles qu'il auraient peut-être pu lui offrir. Il fallait qu'il comprenne qu'il ne pouvait pas s'aventurer sur ce terrain. C'était perdu d'avance. Maureen ne disait pas ces choses pour être méchante mais simplement parce qu'elle le devait. Comme lire la notice avant de consommer un médicament. « Je suis une pute. Aujourd’hui, demain et qui sait jusqu’à quand encore. Je ne suis plus pour toi. », elle le serre encore plus dans ses bras, quitte à lui bloquer la respiration, elle s’en fout. Parce que cette réalité n'est peut-être pas facile à entendre mais le dire suffisait à lui briser le cœur. “Tu n’es plus pour moi. Personne ne l’est mais qu’est-ce que j’en ai faire des autres... tu sais que ça aurait été toi.”, elle en dit sûrement trop. Mais elle a besoin qu’il sache ces choses. Qu'il sache que si les choses avaient été différentes, si leur vies le leur permettaient, c'est avec lui qu'elle serait.