Reasons to love you. Ft. Rhett

Elle n’en peut plus de mentir. Prisonnière de ses propres mensonges, elle suffoque. Maureen a besoin de rétablir la vérité pour respirer de nouveau. Pour cet homme, elle ne devrait pas avoir de secrets et pourtant, celui-ci, elle n’a jamais su le partager. À lui ou à quiconque. Elle est mère et il est le père de son enfant. Elle ne pourrait rêver meilleure personne avec qui s’alléger de ce secret. Surtout pas quand il lui dit ce genre de choses. Il devrait savoir à qui il promet toutes ces belles choses. Il le devrait. Mais elle est coupée dans son élan par la mère de Rhett. Son intervention fut brève mais déjà l’instant était passé. « Rhett, il faut que je... », elle reprend alors qu’il lève ses mains pour encadrer son visage de ses doigts. La délicatesse de son geste lui coupe le souffle et elle sent son courage s’effriter. Elle soutient son regard et elle sent toute résolution fondre. « Rhett... », elle le supplie avec si peu de conviction de la laisser aller au bout. Mais il la coupe et elle comprend ce qu’il veut lui dire. Il accepte toutes les casseroles qu’elle traîne derrière elle, il l’accepte elle, toute entière. Il la veut encore et elle ne peut pas prendre le risque qu’il change d’avis. A choisir entre la vérité et lui, ce n’était pas la première fois qu’elle le choisissait lui. Ses lèvres réceptionnent les siennes et dans sa poitrine, son cœur explose. La porte est ouverte mais elle s’en fiche bien quand elle entoure ses bras autour de sa nuque pour hisser ses jambes autour de la taille de son homme. Elle l’embrasse à pleine bouche, oubliant jusqu’à prendre le temps de respirer. “Vous venez?”, la voix masculine provient de la cuisine . Maureen finit par rompre le baiser, à bout de souffle, un large sourire sur étirant ses lèvres. « J’accepte. », elle murmure, d’ être sa petite-copine, une fois encore. Malgré tout. Envers et contre tout. La vérité, elle l’emportera dans sa tombe. Là, où elle ne pourra pas la séparer des gens qu’elle aime. De Rhett.

Entre ses bras, elle retombe en enfance. A cette douce époque où rien ne pouvait entacher leur amour mis à par leur pauvretés. Mais parfois, elle échangerait bien tout ce qu’elle avait pour revenir à ce temps où le seul problème était de savoir si elle parviendrait à mettre de la bouffe sur la table. Elle entremêle ses doigts au sien et elle ne peut s’empêcher de rire quand il évoque ses parents qui pourraient venir les chercher. Elle lève leur mains liés au niveau de leurs regards. « On a connue pire situation. », elle fait bien sure allusion à toutes ces fois où ils ont manqués de se faire prendre en train de faire des choses moins chastes. Mais elle le suit tout de même sans jamais se départir de ce sourire qu’il lui met aux lèvres. Et quand il la bloque entre le mur et lui, elle ne peut que répondre à son baiser avec cette même allégresse lié à la simplicité de l’instant. Ils sont encore dans ce non-lieu où tout est toujours plus simple mais ça lui simple juste. Parce qu’il est lui et il est pour elle, à elle. Elle le suit du regard quand il repart en premier vers la cuisine et après avoir remis ses cheveux en ordre, elle le suit à son tour mais elle peine a effacer tout se suite ce sourire qui en dit long sur le bonheur qu’elle ressent en cet instant. Sa famille, il manquait plus que Nash et sa fille et ils seraient au complet. Mais elle laissait ça à un autre jour, à une autre vie. A son tour, elle prend place sur la chaise à côté de Rhett. « Ça sent bon! », qu’elle complimente en prenant elle aussi,, une gorgée de son vin. Elle remarque le geste du père de Rhett et elle se retient bien de leur dire qu’elle a enfin compris avec qui elle devait être , qu’elle aurait toujours dû être mais elle avait encore élaboré un mensonge avec lequel, elle allait devoir vivre. Elle pose son verre pour aider à remplir les assiettes et lève la tête pour regarder Rhett, attendant qu’il réponde à cette question mais lui semble attendre qu’elle le fasse. « On m’avait réquisitionné pour aider à décorer des bureaux et j’étais juste à cette soirée d’inauguration quand on s’est croisé. Je devais avoir un petit coup dans le nez parce que je l’ai d’abord pris pour le serveur. », mentir lui vient toujours si naturellement, elle rigole à cette anecdote qui est tout de même tirée de la réalité. C’était de la coke qu’elle avait plein les narines et c’est avec un énième client qu’elle l’avait prit. « Il était tout en pingouin, tiré à quatre épingles! Rhett,quoi. », elle rigole encore en servant de la purée à Rhett. « Un peu plus? », elle lui demande.

Elle ne peut s’empêcher de rire. Aujourd’hui, il arbore un style plus décontracté qu’usuellement mais voilà, une fois n’est pas coutume et ça reste plus stricte qu’autre chose. Maureen aime la manière dont il a laissé sa chevelure en bataille. Ces quelques boutons qu’il a laissé ouvert et qui appelle son regard a le déshabiller. Mais elle doit bien avoué qu’elle préfère la manière dont ses pantalons à pince lui moule le cul mais son jeans ne le dévalorise pas pour autant. Peu lui importe ce qu’il préfère avoir sur le dos, elle lest préfère dans son plus simple appareil. Quand sa peau miroite autant de sa sueur que de la sienne. Quand ses cheveux se dressent dans tous les sens parce qu’elle aurait trop tiré dessus. Maureen se sert après tous le monde, échange l’ustensile contre ses couverts et relève la tête quand la mère évoque un probable relooking de son fils. Elle voit que ça agace le brun et ça, Mau, ça l’amuse. « Je sais pas à quoi ça lui servirait. Mis à part pour se rendre au boulot, il ne sort pas tant que ça. », elle tourne la tête vers son mec, oui son mec. A elle. Elle pince doucement sa joue qu’elle tapote ensuite. « On pourrait te dégoter un one-zip pour les nuits froides à la maison. », elle se mord l’intérieur de la joue pour ne pas rire. C’est dire que l’imaginer dans un one-zip, c’est tordant. « Un one-zip licorne ou dragon », elle peine à rester sérieuse, tant que les larmes lui montent au yeux.

N’y tenant plus, elle finit bien par éclater de rire et le père de Rhett la rejoint dans son hilarité.  Mais elle cesse de rire quand il reprendre la parole, elle fronce à la place les sourcils puis finit par le fusiller du regard. Discrètement ou non. Maureen n’aime pas ce qu’il suppose. Même dans l’imaginaire, mm e si elle voit bien qu’il lui rend simplement la monnaie de sa pièce, l’idée même de l’imaginer avec d’autres meufs lui fait voir rouge. C’était le cas hier et après la décision qu’ils venaient de prendre, ça ne pouvait être plus vrai. Mais légitime aussi. Maureen ne partage pas, jamais. Mais que peut-elle bien dire quand c’est elle qui est partie s’inventer une relation de couple, le laissant célibataire et prêt à être saisie par la première pétasse qui passe.  Maureen essaie de prendre sur elle, de se composer une masque de nonchalance. Elle porte sa fourchette à ses lèvres et mâche durement sa nourriture qui n’a seulement la saveur amer et âcre de la jalousie. Elle prend son verre pour faire descendre d’une gorgée sa bouchée. « Chéri, il est temps d’être honnête. Ce n’était pas un femme mais un homme et il est libre comme l’air. Il attend simplement que tu l’assumes. », elle tourne la tête pour regarder ses parents qui semblent a court de mots après sa fausse révélation. « C’est vrai mon chéri? », s’enquiert la mère de son mec, sous le choc. Maureen ne peut que glousser dans sa barbe.