Jesabriel ✻ Take time to be a butterfly (+18)

Elle le regardait sans broncher, non pas en attendant qu’il l’invite, mais simplement parce qu’elle ne pouvait déroger son regard de lui. Avant qu’il ne parle, elle avait pris le temps de l’étudier, une chose qu’elle avait fait de nombreuse fois alors qu’il était ensemble et qu’elle aimait faire encore et encore. Les lignes de son visage, les courbes de son corps... elle sentait le rouge monter sur ses joues alors qu’il s’adressait à elle la sortant de sa contemplation. Elle s’approchait plus près prenant place sur le canapé où elle tendait la main pour récupérer la tasse de chocolat. « Le canapé m’irait très bien. » disait-elle en enveloppant la tasse de ses mains délicates. Elle ne voulait pas s’imposer et c’est discret qu’elle comptait passer les prochaines heures chez lui. Elle allait lui dire que ça allait, que pour l’instant elle n’avait pas de folle fringale, mais il continuait de parler. « C’est gentil, mais pour l’instant, je n’ai pas faim. » Elle n’était pas le genre de femme à se goinfrer, même enceinte. L’image qu’elle donnait d’elle était bien plus importante que le litre de glace qu’elle pourrait engloutir lorsque l’envie lui prenait. Son regard suivait ses yeux, libérant une main pour venir caresser son ventre. « Premièrement tu n’auras pas à m’accoucher, donc inutile de t’en faire. Ensuite, je ne pense pas que ça change tant que cela. » Pas avec elle tout du moins, elle savait où était sa place et avec Jake elle n’avait rien changé. Cette femme ne faisait que survivre de crainte qu’elle subisse d’autre coup. Cette fois, elle n’avait qu’une marque de main sur son bras. Mais elle s’avait qu’avec Gabriel elle pouvait être un peu plus elle-même. « Mais je ne serais pas contre un massage de pied, on pense que les femmes enceintes veulent que manger, mais j’échangerais bien toute la nourriture du monde pour un massage aux pieds ! » Elle rigolait en amenant la tasse à ses lèvres. On parlait souvent de la fringale des femmes enceintes, un appétit autant relié à la nourriture qu’au sexe. Mais on oubliait les ballonnements, les pieds qui enflent, les sueurs chaudes, le possible diabète, l’inconfort de sentir quelque chose devant nous, un poids désagréable appuyant sur la vessie, les gazes, la poitrine qui fait atrocement mal et plus encore. Ô oui, Jesabel serait prête à échanger toute la nourriture du monde pour un massage !

Je la suivais du regard quand elle s'approchait puis s'asseyait. J'étais prêt à l'héberger bien plus d'une nuit s'il le fallait, la tenir loin de son mari. D'ailleurs je remarquais à présent la marque sur son bras ce qui me demanda un effort supplémentaire pour rester calme et surtout ne pas ré-aborder le sujet qui fâchait. "Non hors de question que tu dormes sur le canapé, je suis pas un sauvage quand même" je ne faisais pas dormir une femme sur le canapé pendant que je dormais tranquillement dans mon lit, encore moins une femme enceinte et encore moins Jesabel. Ça aurait été Enzo la je m'en serais foutu mais c'était complètement différent. Moi je pouvais dormir sur le canapé ça ne me gênait pas, si besoin j'aurais pu dormir par terre alors. Elle n'avais pas faim, bon, ça m'évitait peut-être un allez retour dehors dans ce cas. Je regardais sa main sur son ventre. J'avais l'impression que cette grossesse changeait complètement la donne. Elle était déjà inaccessible par principe vu qu'elle était mariée mais ce bébé ça semblait ancré ça encore plus. Former une famille, c'était ce qu'elle voulait, enfin je crois. Et ça la rendait encore plus hors d'atteinte. Pourtant elle était la juste à côté de moi à confirmer une fois de plus que son mari et père de son enfant était un salop qui n'était plus fait pour elle. Et qui n'était probablement pas fait pour être père non plus. Sa réponse me ramena à la réalité et m'arracha même un rire "Je me doute que j'aurais pas à t'accoucher" je ne pouvais pas m'empêcher d'imaginer la situation en en parlant et je n'arrivais pas à savoir vraiment le genre de sensation que ça me provoquait "Donc tu n'as pas d'envies différentes d'avant ?" ou peut-être pas encore. Elle me fit rire à nouveau "Un massage des pieds ?" Si je m'attendais à ça ! Les quelques massages que j'avais pu faire ça n'avait jamais été aux pieds et ça n'était pas forcément la partie du corps que je penserais à masser en premier ni même en deuxième en fait mais ça avait le mérite d'être original ! "Un massage des pieds pour madame alors très bien, donne moi tes pieds !" je souriais. Ça me faisait du bien ça détendait un peu "J'ai besoin de savoir…" j'avais pas prévu d'en parler mais je crois que j'en avais besoin pour être sûr de savoir comment me comporter "La dernière fois quand on parlait au milieu de la nuit par sms, tu m'as dis que j'étais personne et aujourd'hui tu frappes à ma porte, j'aimerais savoir ce que je dois penser" c'était un peu contradictoire pour moi.

Elle affichait une moue enfantine lorsqu’il lui refusait le canapé, mais Jesabel est ainsi, elle ne veut gêner personne et encore moins s’imposer comme elle l’a fait ce soir en déboulant chez lui. « On ne sait jamais peut-être que tu aurais aimé te pratiquer, mais ce ne sera pas pour cette fois. » plaisantait-elle un sourire amusé sur ses lèvres pleines. Elle haussait mollement ses épaules « Pas que je sache. » Peut-être plus tard, peut-être jamais, dans tous les cas, elle ignorait ce qu’elle voulait de toute manière. « Oui des pieds, ils enflent en ce moment et après avoir autant marché ils sont douloureux comme jamais ! » C’était eux qui supportaient tous son poids, eux qui la gardaient en place, et c’était sans doute eux qui souffraient le plus de cette grossesse surtout quand elle enfilait des talons hauts. Elle remontait ses pieds sur le canapé, étirant ses jambes vers lui en prenant soin qu’il ne regarde pas en-dessous de son t-shirt. Inutile qu’il sache qu’elle était complètement nue sous cette robe improvisée. La tasse à ses lèvres, elle goûtait finalement à son chocolat, velouté elle n’avait rien à redire sur celui-ci. Elle le regardait par-dessus la tasse en porcelaine. Le moment fatidique était arrivé, en une fraction de seconde son visage s’empourprait. Ses doigts contre la tasse pianotaient alors qu’elle cherchait comment tourner ses mots. « Tu n’es pas personne, tu es Gabriel. » Perspicace, Jesabel ! Elle savait que ce n’était pas ce qu’il sous-entendait. Elle cherchait plutôt à détendre cette atmosphère, se détendre elle-même. « Si je suis venue, c’est que je sais qu’ici je serais en sécurité, qu’il ne me cherchera pas ici puisqu’il ignore qui tu es. Mais ça n’empêche pas que je ne suis pas pleinement en sécurité ici. » Elle se taisait, posant son regard sur le liquide dans sa tasse. « En étant ici, je sais que je peux être moi-même, mais je sais aussi que ce que tu me dis me chamboule et j’en viens à vouloir des choses que je ne devrais jamais vouloir. » Elle ne devrait pas espérer qu’il la touche, que leur corps s’effleure. Tout ce qu’elle aimerait que Jake lui fasse elle rêve aussi que Gabriel fasse de même. Elle poussait un soupir « Peut-être que je souhaitais tout simplement mettre de la distance entre nous, mais finalement à quoi bon quand on voit que c’est ici que je viens me réfugier dès que ça tourne mal. » Elle gardait son regard vissé sur le chocolat, incertaine de devoir relever son regard pour croiser le sien. Ces mots, elle ne pensait pas lui en faire part, mais d’un autre côté, elle ne pouvait le laisser croire qu’il n’était rien à ses yeux.

Devenir sage femme même pour un temps limité en toute franchise je préférais éviter tout de même. Même si l'idée avait au moins le mérite d'amuser Jesabel. Ça m'amusait aussi d'ailleurs tant que je n'avais pas réellement à le faire. Mais à défaut de l'accoucher je pouvais bien lui faire un massage des pieds oui, même si je ne m'étais pas attendu à une telle demande. Je la regardais se tourner vers moi pour allonger ses jambes et je me mettais moi même un peu sur le côté pour être mieux placé pour la masser. Je glissais mes mains sur ses fines chevilles, lui caressant doucement avant de finalement ramener mes deux mains sur le même pied pour commencer à la masser comme je pouvais. On était tranquillement posé et c'était ce moment que je choisissais pour lui poser cette question qui me trottait en tête. Après tout je préférais la poser maintenant que de repousser et que ça me travaille encore et encore. Au moins la j'allais avoir une réponse. Mais sa première réponse était loin d'être satisfaisante. Je suis Gabriel okay ça oui j'étais plutôt au courant mais on savait tous les deux qu'il ne s'agissait pas de ça mais qu'il s'agissait d'être quelqu'un pour elle. Mais elle reprend et je l'écoute me dire qu'elle était en sécurité ici puis finalement peut-être pas tant que ça. Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas ce qu'elle voulait dire. Elle n'avait pourtant rien à craindre ici et rien à craindre de moi. Mais quand elle reprend une nouvelle fois la parole mes traits se décrispe et mes mains stoppent leur travail sans que je ne m'en rend vraiment compte. Et dire que je pensais être le seul à être chamboulé par une fille qui aimait son mari. Qui aurait cru qu'elle puisse l'être aussi après ce qu'elle avait dit en plus. Mettre de la distance… Bon mécanisme de défense, j'aurais préféré qu'elle le fasse avec son mari plutôt qu'avec moi. Comme elle le faisait ce soir. "Je..." je prenais une grande inspiration que je relâchais "Je m'attendais pas à autant" je reprenais un peu machinalement, mais pas brutalement, le massage de ses pieds. Ça n'était pas le fait qu'elle ai voulu s'éloigner de moi qui retenais le plus mon attention. Même ses mots durs par sms se retrouvaient complètement éclipsés maintenant. Me mettant à réfléchir mes mouvements se ralentissaient à nouveau et je la regardais "Tu as envie de choses dont tu ne devrais jamais vouloir avec moi" en disant que je la chamboulais j'imaginais bien qu'elle ne parlais pas de partager une tarte aux fraises. En sachant ça je me permettais enfin de la voir d'une certaine façon sans culpabiliser "Je peux pas te blâmer" j'aurais déjà du mal à le faire si elle avait un mari correct mais si ça avait été le cas j'aurais quand même mis directement les olas, du moins j'imagine. Sauf que je connaissais sa situation et que je ne pouvais pas faire semblant surtout qu'elle savait ce que j'en pensais. En plus de ça… "Je suis pas totalement insensible non plus" voir pas du tout en fait. Mon massage s'était transformé en caresses. Après tout si elle arrivait à vouloir des choses avec quelqu'un d'autre que son mari c'était qu'il y avait espoir qu'elle s'en sorte à ce niveau la. Et le fait que ça soit moi, on ne va pas se mentir ça me faisait plaisir. "En tout cas je suis bien content qu'il n'y ai plus cette distance entre nous" je la regardais toujours. Maintenant que je savais ce que je savais j'avais envie de l'embrasser, mais je ne pouvais pas, pas comme ça "Ça fait longtemps que tu as ses envies avec moi ?" elle avait parler de s'éloigner pour cette raison donc ça voulait dire que ça datait d'avant notre dernière conversation, en tout cas c'était comme ça que je l'interprétais. Elle m'avait bouleversé depuis le soir où elle m'avait invité à rentrer chez elle, je me demandais si ça lui avait fait le même effet.

Son regard n’avait pas quitté le chocolat un seul instant pendant qu’elle avait parlé. Elle préférait de loin porter son entière attention à son breuvage plutôt qu’à lui. Ses grands yeux bleus, elle ne pouvait leur résister. Elle sentait ses mains sur sa peau, rugueuse et viril, elle en frissonnait de plaisir, d’envie, elle rêvait même qu’il les laisse parcourir son corps tout entier. Il lui faisait décidément perdre la tête et face à lui elle était faible. Un sentiment qu’elle savait impossible et pourtant, quelque chose se formait en elle. Tapis dans l’ombre, attendant une chose qu’elle n’aurait jamais dû vouloir. Elle se cachait dans sa tasse, n’osant affronter ce qu’elle éprouvait. « Ne dis pas ça ainsi. » Elle se sentait coupable envers Jake de désirer un autre homme, bien qu’elle en désirât un autre qu’elle ne pourrait jamais avoir. Roman lui avait fait jadis comprendre qu’il ne pourrait jamais rien avoir entre eux et même si son cœur avait vibré en le retrouvant, elle avait enfoui ce sentiment. Moins violemment qu’avec Gabriel, mais elle l’avait tout de même fait. « Insensible à quoi ? » demandait-elle en relevant son regard vers l’officier. Même si elle pouvait ressentir quelque chose, l’idée même que cela puisse être réciproque ne lui traversait pas l’esprit. Elle remarquait toutefois, que son massage prenait une tournure différente, mais elle ne l’arrêtait pas, pas alors qu’elle ressentait des frissons l’envahir, électrisant son corps. Elle lui adressait un petit sourire en coin. Elle ne s’attendait pas à cette dernière question, Gabriel avait l’habitude de la mettre au pied du mur. Elle ne savait pas quoi dire ni quoi faire. Ce qu’elle éprouvait aujourd’hui, elle ignorait quand tout cela avait pu commencer. Elle retirait ses pieds, les glissant jusqu’à elle pour les replier sous ses fesses. Déposant la tasse sur la table basse, elle posait son regard sur lui, triste et désolé. « Je n’aurais jamais dû dire tout cela, ni même venir ici. C’était une erreur. » Elle était faible, elle le savait et si elle restait elle craignait de faire l’irréparable. Son corps bouillait de désir, elle sentait son entre cuisse chaud, ce nuage de papillon virevoltant dans son bas ventre. Ses mains elle les désirait sur son corps, ses lèvres caressant sa peau avec tendresse. Elle avait chaud tout à coup. « Je dois partir. » disait-elle en se sentant étouffée par ses envies. Se levant prestement, elle percutait la table basse qui secouait assez la tasse de chocolat chaud pour qu’elle se renverse éclaboussant ses jambes de cette boisson chaude. « Aïe ! »

Ne pas le dire ainsi ? Comment j'étais censé le dire ? Je n'avais fait que répéter ce qu'elle avait dit, je n'avais rien inventé. Je n'avais rien déduis d'autre non plus de plus que ce qu'elle avait dit. Peut-être que c'était simplement le fait de l'entendre de ma bouche, ça devait rendre ça un peu trop réel. "A toi Jes, je ne suis pas insensible à toi, à tes charmes" je n'allais pas lui faire la liste maintenant, ça risquait de faire un peu trop. Pourtant elle me venait instinctivement. Bien sûr il y avait l'attirance physique, je l'avais dès le départ trouvé très jolie. Et puis sa fragilité avait peut-être eu une part la dedans aussi, c'était ce qui m'avait donné envie de la protéger. Mais ce qui faisait pencher la balance c'était quand elle riait, le plaisir de l'entendre rire et de la voir sourire. C'était une sensation que j'aurais du mal à décrire mais c'était ce qui me faisait le plus craquer. J'avais envie d'en savoir plus, forcément, ça me rendait curieux. Mais à ma question elle retira finalement ses pieds, rétractant ses jambes. Je baissais mes yeux un instant sur mes mains qui étaient restées bloquées dans le vide et je les relâchais avant de relever ma tête pour la regarder. Il faut croire que j'avais posé la question de trop, je n'en avais pourtant pas posé tant que ça. Mais ça la gênait et elle semblait regretter d'être venu maintenant "Mais... ?" pas le temps d'en dire plus qu'elle se levait déjà. Je comptais la retenir, je ne voulais pas qu'elle retourne voir son mari juste à cause d'une question gênante mais mon attention fut rapidement détournée par se maladresse. En se prenant la table basse elle renversa le chocolat chaud éclaboussant ses jambes au passage. "Wow !" je me relevais directement et en voyant le chocolat chaud couler par terre j'attrapais Jes pour la soulever et éviter qu'elle se brûle les pieds "Attend on va arranger ça" toujours dans mes bras je l'amenais jusqu'à la salle de bain pour l'asseoir sur le rebord de la baignoire, les jambes à l'intérieur. J'attrapais le pommeau de douche et allumais l'eau froide pour venir lui rincer les jambes. Je me demandais si ma réaction n'avait pas été un peu excessive pour le coup. Si ça se trouve le chocolat chaud n'avait pas été assez chaud pour la brûler et dans ce cas j'aurais pu me contenter de lui apporter de quoi s'essuyer mais dans le doute j'avais préféré la rafraîchir. Je m'accroupissais derrière elle, calant mon épaule dans son dos et mon autre main sur sa cuisse pour éviter qu'elle se retrouve en déséquilibre. "Ça va mieux ?" Je me rendais compte que ma main était posée sur sa peau nue me ramenant à notre sujet de conversation précédent. Ma tête presque calée contre son flan je la tournais un peu pour regarder ses jambes. Cette proximité soudaine me perturbait et je n'avais même pas remarqué que j'étais en train d'arroser dans le vide de la baignoire maintenant. Ma main sur sa cuisse se mis à lui caresser tout doucement et je tournais un peu ma tête contre elle en fermant les yeux un instant. Bon sang qu'est ce qu'il me prenait ? Je savais très bien ce qui me prenait en fait. Je n'arrivais pas à me dire que c'était mal, pas en sachant ce que je savais maintenant.

Ces mots la touchaient, mais elle ne pouvait les laisser l’affecter comme ils le faisaient à cet instant. Elle se sentait perdue, tirailler entre Jake et lui, son cœur vacillant entre deux hommes qui n’avaient rien en commun. Jake, l’amour de sa vie et Gabriel, le fruit défendu. Elle devait fuir, fuir cet homme qui lui faisait perdre ses repères. Et tel une tornade, elle détruisait tout sur son passage en voulant partir. Le chocolat qui avait éclaboussé sa cuisse ne lui avait pas tant fait mal, plutôt surprise, elle l’avait d’autant plus été lorsqu’elle avait quitté le sol, soulevée par Gabriel qui ne semblait pas faire le moindre effort. Comme si elle était aussi légère qu’une plume. Néanmoins, il n’avait rien de comparable avec Jake qui aurait immédiatement levé la main sur elle, punissant sa maladresse. Gardant son regard rivé sur son ventre, elle ne cherchait d’aucune façon à croiser le sien, trop honteuse d’être si gauche. Il la conduisait dans la salle de bain. Se retrouvant assise sur le rebord de la baignoire, elle tirait sur l’ourlet du t-shirt, signe qu’elle était gênée. Cette proximité qui les liait, elle sentait son cœur s’emballer. Il était tendre, gentil, le genre d’homme pour qui elle serait rapidement tombé amoureuse si elle l’avait connu avant, mais elle tombait toujours sur les mauvais garçons. Roman. Jake. Elle sentait sa main sur sa cuisse, sa chaleur dans son dos. Sa présence l’enveloppait entièrement. Elle secouait doucement la tête pour dire que ça allait, même si c’était loin d’être le cas. Rien n’allait plu ! Elle croisait son regard et se mordant la lèvre, elle posait sa main sur la sienne. Jesabel n’était pas frigide, elle ne l’avait jamais été, elle respectait simplement l’image qu’on pouvait se faire d’elle. Et bien trop précieuse et délicate, elle se limitait à ces actes basiques. Son époux avait tout simplement perdu la flamme qui les animait et bien qu’elle ait passé de nombreuse soirée à vouloir qu’il la désire, il en désirait toujours une autre plutôt qu’elle. Mais Jesabel restait une femme et ses amies lui aurait bien vite dit de foncer, qu’on ne possédait qu’une vie et que si elle ne voulait pas la regretter alors il fallait en profiter à fond. À cet instant, elle était d’accord avec elles, parce que ça l’arrangeait, mais elle savait qu’elle regretterait d’avoir répondu à ses pulsions. Elle le savait et pourtant… Elle remontait la main de Gabriel sur sa cuisse, la glissant sous le t-shirt jusqu’à son entre cuisse. Un blush rouge vif marquait ses joues alors qu’elle sentait cette main large sur son pubis bouillant. Elle dérapait. Un inconvénient de sa grossesse ? Peut-être. Elle entrelaçait ses doigts avec les siens, poussant un soupir désirable. « Je n’aurais vraiment pas dû venir. » disait-elle alors que tout son corps comme son esprit démontrait tout le contraire.

J'étais si proche d'elle et je n'avais pas envie de m'éloigner. Ça n'était pas comme si j'avais jamais pensé à être tout contre elle et plus encore. Durant tout le temps où elle avait été chez moi pas une fois je n'avais franchis la limite. Me disant qu'elle était amoureuse de son mari, que ça serait déplacé et que je la respectais trop pour la mettre dans une situation qui pouvait devenir tellement embarrassante en tellement peu de temps. Mais la c'était différent, elle m'avait fait en quelques sortes des aveux. Je n'étais pas le seul à avoir envie d'aller plus loin. Sentir sa peau sous mes doigts suffisait à me déstabiliser. Une sensation agréable prenait racine au creux de mon ventre. Bien qu'elle porte mon tee-shirt c'était son odeur que je respirais. Je sentais sa main se poser sur la mienne alors que mon regard ne quittait pas le sien. Il n'y avait pas trente-six solution, soit elle allait me repousser soit… soit notre relation allait prendre un tournant différent. Je respirais lentement, j'avais l'impression que tout était calme, à vrai dire j'entendais à peine l'eau couler. Je laissais sa main entraîner la mienne mais ça n'était pas pour me virer de sa cuisse. Au contraire en fait, elle remontait de plus en plus, jusqu'à passer sous son tee-shirt et… J'haussais les sourcils sous la surprise. Elle n'avait pas de culotte ! Je balayais vite cette petite surprise en sentant la chaleur de son intimité sous ma main. Au moins cette fois ci je comprenais bien ce qu'elle voulait me faire passer comme message. Elle entrelaça ses doigts aux miens et son soupire finissais de me faire perdre la tête. Je reposais le pommeau de douche d'une main distraite et éteignais l'eau avant de me redresser sur mes genoux pour venir murmurer à son oreille "Pas d'accord, je pense que t'aurais dû venir bien plus tôt" je passais doucement mes doigts le long de son sexe brûlant et venais effleurer son clito avant de finalement appuyer doucement dessus en faisant des petits mouvements contre dans le but de titiller son excitation. La mienne n'était d'ailleurs pas en reste. Je dégageais son cou de ses cheveux de ma main libre et penchais la tête sur le côté pour venir y déposer un baiser. Je laissais mes lèvres s'y attarder, et même parfois ma langue se faire une place contre sa peau entre mes lèvres. Les doigts de Jes toujours liés aux miens je l’entraînais avec moi un glissant un doigt en elle. Je fermais les yeux en me mordant la lèvre. Je commençais à avoir très chaud moi aussi. Je me rasseyais sur mes talons et soulevais un peu le tee-shirt qu'elle portait pour venir déposer mes lèvres sur le haut de ses fesses. Alors que mon doigt s'agitait en elle je capturais doucement sa peau entre mes dents. J'avais envie d'elle, très envie d'elle.

Tout du long où elle l’avait dirigé vers son intimité, elle ne l’avait pas quitté du regard, remarquant sa surprise à la découverte de sa culotte en moins. Cette audace dont elle avait fait preuve, la fit tout de même rougir un peu plus. Elle entrouvrait ses lèvres au contact des siennes qui effleurait doucement son oreille. Plus tôt. Jamais elle n’aurait pensé que ceci aurait pu avoir lieu. Même si elle en avait rêvé une ou deux fois si ce n’est pas plus. À l’effleurement sur son clito, elle poussait une plainte de surprise, agréable surprise. Ses lèvres s’entrouvraient encore plus, elle ressentait chaque contact contre sa peau. Gémissant, fébrile, elle poussait une nouvelle plainte en sentant ses chairs s’écarter doucement pour le laisser entrer. Son sexe palpitant fondait sur son doigt. Retirant finalement ses doigts liés aux siens, elle remontait sa main jusqu’à son poignet, elle y joignait sa jumelle, s’accrochant à lui. Elle ne le guidait pas, le laissant être maître de ce nouveau jeu qu’il y avait entre eux, mais elle se tenait à lui fermement, enfonçant ses ongles dans sa chair. Elle avait faim de lui à un point tel qu’elle gémissait de plus en plus fort. Cette chaleur qui émanait de lui irradiait en elle, la rendait de plus en plus désireuse. Elle finissait par relâcher son poignet, agrippant l’ourlet du t-shirt elle le passait au-dessus de sa tête pour le laissait tomber dans la baignoire. Elle n’avait pas honte d’afficher son corps, laissant voir la rougeur à la naissance de ses seins, ses petits tétons roses pointant le ciel. Elle venait chercher son poignet une nouvelle fois la retirant d’elle, se tournait pour lui faire face. Si Jesabel pouvait paraître fragile, elle pouvait aussi être désirable. Elle glissait ses doigts sous son menton, l’obligeant à se lever et faisant de même, elle les mettait debout avant de glisser ses doigts sous son peignoir pour l’ouvrir. Dévoilant son torse viril elle posait ses lèvres sur celui-ci, l’embrassant doucement tout en laissant le peignoir tomber sur le carrelage.

Si je m'étais au départ interdis de tenter quoi que ce soit avec elle il me semblait maintenant presque impossible de ne pas tenter. Et elle était apparemment du même avis que moi puisque c'était elle qui m'avait dirigé pour franchir cette barrière qui donnait accès à cette intimité sexuelle. Les petits gémissements qui s'échappaient de sa gorge me provoquaient des frissons d'excitation et la ça n'était plus dans le ventre même si ça donnait cette impression de se propager pour parcourir tout mon corps. Mon doigt s'était logé dans sa cavité chaude et humide, seul dans un premier temps. Je sentais ses ongles appuyer contre ma peau et enfonçais un deuxième doigt en effet. Elle retira le tee-shirt et mes yeux s'attardèrent inévitablement sur son corps. En particulier sur ses jolis petits seins. Elle retira ma main d'entre ses jambes pour se tourner vers moi et se lever en m’entraînant avec elle. J'abaissais ma tête pour la regarder ouvrir mon peignoir puis le laisser tomber en venant poser ses lèvres sur mon torse. Je frémissais sous la douceur de ses lèvres. Je prenais son visage entre mes mains et me penchais sur elle pour enfin m'emparer de ses lèvres. J'avais tellement pensé à ses lèvres et je pouvais enfin les goûter. Je soupirais d'excitation et descendais une main dans le creux de son dos. Doucement je la faisais reculer vers le mur de la salle de bain, appuyant la paume de ma deuxième main dessus avant qu'elle ne se retrouve contre, pour atténuer l'impact de son dos contre le mur. Je détachais mes lèvres des siennes et passais mes mains sous ses cuisses pour la soulever et me caler entre. L'une de mes mains remontais sur sa poitrine pour lui palper. Je collais mon front au sien en regardant à nouveau ses lèvres. Mon excitation elle pouvait clairement s'en rendre compte maintenant en étant tout contre elle. Mon boxer cachait certes encore mon sexe mais pas sa forme et j'étais complètement raide.