"Gabriel, je te présente tes nouveaux parents" C'était à peu prêt tout ce que j'avais retenu. Toute l'explication qui s'en était suivit sur comment ça allait se passer je l'avais zappé. En même temps quand on est haut comme trois pommes et qu'on a que sa peluche lamas comme famille qu'est que vous voulez qu'on comprenne aux mots "papa stérile" et "adoption" non, on ne connait pas ça. Et même en voulant utiliser des mots plus simples et enfantins en voyant que je ne comprenais pas à ma tête de poisson hors de l'eau tout ce que je retenais c'est qu'on m'avait dit que ces deux personnes allaient être mes parents. Je ne connaissais pas mes parents biologique ou peut-être que si mais je ne me rappelais pas d'eux. Je ne connaissais que cet endroit où se trouvait d'autres enfants comme moi. Et d'un seul coup j'allais le quitter. Je ne savais pas vraiment ce qui m'attendait. J'avais peut-être un peu peur et était peut-être un peu triste de quitter cet endroit mais content d'avoir une nouvelle famille ? En réalité je n'étais pas très expressif comme garçon. Je restais agrippé à mon lamas en peluche à regarder ce qu'il se passait avec de grands yeux sans rien dire. Et finalement je me suis très vite adapté à ma nouvelle maison, aux gens qui m'entouraient, contre toute attente je n'ai eu aucun problème d'adaptation au changement d'environnement. Dès que je fus en âge de comprendre, mes parents m'expliquèrent que ça n'était pas ma mère qui m'avait mis au monde mais qu'ils m'avaient tous les deux adopté ensuite et que j'étais bel et bien leur fils malgré tout. Ça ne m'a jamais posé problème. J'ai finis par comprendre aussi que mon père ne pouvait pas avoir d'enfant. C'est d'ailleurs alors que je venais d'avoir mes six ans que cette certitude fut ébranlée. Un soir où j'ai entendu mes parents s'engueuler sévèrement. Mon père a finit par sortir en claquant violemment la porte et quand j'ai entendu les pleurs de ma mère je l'ai tout de suite rejoins dans sa chambre.
"Maman, qu'est ce qu'il y a ?" elle me fit signe d'approcher et quand je fus assis à côté d'elle elle me prit dans ses bras et me serra fort contre elle
"Mamaaan tu m'écrases" elle eu un ptit sourire amusé au milieu de ses larmes et me relâcha
"C'est une bonne nouvelle mon chéri, tu vas avoir une petite sœur ou un petit frère" Mais... Je n'ai pas posé de question à ce moment la mais je ne comprenais plus rien. Je croyais que mon père ne pouvait pas faire d'enfant, et quand il réussissait enfin il était en colère ? Mais pourquoi ? Mon père a finit par revenir et alors la par contre lui je l'ai tanné pour avoir des réponses et quand j'ai enfin compris la vérité... Mon père n'était pas celui qui avait mis enceinte ma mère. Elle avait couché avec quelqu'un d'autre. Il fallait s'y attendre, peu de temps après ça a été la séparation et procédure de divorce pour Monsieur et Madame Winchester. Quand il me l'ont dit j'ai piqué ma crise, il fallait bien que ça arrive. Comme quoi un heureux événement peut en entraîner un pas du tout heureux. Encore un changement dans ma vie et des repères bouleversés. Mais il faut croire que j'ai une capacité à m'adapter plus rapide que la normale, en tout cas c'est ce que le psy a dit. Et puis les neuf mois d'attente passé elle est arrivée. Ma petite sœur est venue agrandir la famille. On m'avait toujours dit que les filles avaient plus de cheveux que les garçons, elle me prouvait le contraire. C'était un ptit machin tout frippé et riquiqui qui ne savait pas parler mais qui par contre savait pleurer toute les nuits. Je lui en ai beaucoup voulu pour m'empêcher de dormir mais je m'en suis aussi beaucoup occupé. Et puis ma mère n'arrêtait pas de me donner le titre d'homme de la maison pour m'encourager à faire le nécessaire pour l'aider.
"Amelia est une collègue de travail, elle va manger avec nous ce soir" Je fis un grand sourire à la collègue
"Salut !" je ne savais pas si elle était réellement une collègue de travail mais ce dont j'étais sûr c'est qu'elle ne venait pas ici juste en amie. Ouai j'étais un de ses ados emmerdeurs qui se plaisent à fouiner parce qu'ils sont trop curieux. Et cette femme je l'avais vu plusieurs fois sortir de la chambre de ma mère le plus discrètement possible. Je n'avais plus six ans, j'en avais plus du double et je savais très bien ce que ça voulait dire. J'avais vu juste, quelques mois plus tard ma mère nous apprit qu'Amelia allait devenir notre deuxième Maman. Du coup avec tout ça je me suis posé des questions sur ma propre sexualité. J'avais quinze ans et j'avais couché avec deux filles, depuis cette année d'ailleurs, mais jamais avec des mecs. Alors si ma mère pouvait apprécier de coucher avec des femmes peut-être que je pouvais aussi apprécier avec les mecs. J'avais envie d'essayer, par curiosité et aussi pour savoir à quoi m'en tenir. Savoir si j'étais bi ou non, parce que oui les filles j'aimais ça. Lors de mes vacances d'été je suis partis à New-York et lors d'une soirée typique d'étudiant je me suis dis que c'était le bon moment pour tenter le coup. Bon j'ai quand même bu quelques verres avant de me lancer. Je cherchais un mec que je trouvais mignon et j'ai finalement réussis à en trouver un. Je devais paraître con à le regarder en souriant, j'ai un sourire con parfois alors après quelques verres ça devait sûrement être le cas. Mais peut-être qu'il avait bu lui aussi et qu'il n'y ferait pas trop gaffe. Bon j'ai arrêté de le regarder de loin en voyant qu'il m'avait vu et j'ai finalement décidé de le rejoindre. Etant déjà du genre tactile en temps habituel, là étant un peu alcoolisé je n'avais aucun problème à passer mon bras sur ses épaules tout en tapant la causette. Comment on était censé draguer un mec ? J'ai fais un peu comme ça venait en fait, ça n'avait pas l'air de le gêner. Enfin vu son temps de réaction parfois il avait forcément bu, même plus que moi je pense. Au final en voyant que le contacte passait bien j'ai décidé de l'entraîner avec moi dans une chambre à l'étage. Après tout mes intentions étaient claires donc s'il ne voulait pas il pouvait très bien le faire comprendre. Mais il souriait donc c'est que ça ne devait pas lui déplaire ! Une fois dans la chambre en fait ça n'a pas pu aller bien loin, on était même pas entièrement déshabiller et on avait encore rien fait d'autre que s'embrasser quand un adulte furax ouvrit la porte. Je compris rapidement qu'il s'agissait du père du mec avec qui j'étais. Faut dire que le
« ERIC LEON ASHFORD !! » qu'il avait gueulé m'avait aidé à deviner. Pour ma part je me redressais directe, sérieusement il faisait peur, sur le coup j'ai vraiment crus qu'il allait me foutre un pain pour avoir touché à son fiston ! Mais non, ouf ! Par contre je plain Eric du coup, qui lui s'est bien fait afficher devant tout le monde. J’espérais quand même que ça ne lui avait pas causé trop d'ennuis une fois chez lui quand même parce que l'homme avait vraiment l'air très en colère. Enfin voilà première expérience avec un mec, un peu ratée ! Ce qui ne m'a pas empêché de réessayer plusieurs fois. La première fois où il y vraiment eu relation sexuelle je me suis dis que si c'était ça je préférais largement avec les filles. Mais je me suis dis que si ça se trouve c'était juste un mauvais coup donc je ne me suis pas arrêté juste à cette expérience. Résultat, je suis bel et bien hétéro.
J'ai arrêté l'école à seize ans au grand damn de mes mères.
"Je veux être un hippie, avoir les cheveux longs, vivre tout nu sur une plage en fumant" ma sœur éclata de rire et je lui fis un clin d’œil alors que ma première mère adoptive n'avait pas du tout l'air de trouver ça drôle
"Tu crois que tu vas vivre chez Maman et Maman toute ta vie ? Faudra bien que tu te payes un loyer un de ses quatre et pour ça faut un boulot, tu crois qu'il va tomber du ciel sans diplôme ?" J'haussais les épaules, ne prenant visiblement pas ça très au sérieux
"Je finirais bien par trouver, je sais jouer de l'harmonica" elle semblait désespérée la
"Ecoute Gab que tu ais des passions d'artistes dans ta vie c'est très bien, mais en vivre c'est extrêmement difficile alors faut d'abord trouver un boulot qui te permettra de payer un loyer et de quoi bouffer, ensuite si tu veux tu fais ça à côté et si ça marche la tu pourras quitter ton autre boulot mais ça marche uniquement dans ce sens la, okay ?" Je grimaçais légèrement. Je n'avais vraiment aucune envie de trouver un boulot que je n'aimerais pas
"Maintenant va enfiler un pantalon, t'as plus cinq ans" ça ça restait à voir encore ! J'ai passé un an à glander. Au lieu de chercher du travail je faisais juste semblant et je passais mon temps à squatter chez un pote puis chez un autre. Je fumais de la beuh, buvais aussi mais j'étais plus sur la fumette que l'alcool. Et j'avais arrêté de couper mes cheveux aussi, au final j'étais pas si loin du délire hippie dont j'avais parlé à ma mère ! Vous auriez vu ma gueule !
"Mec tu sais pas quoi ?" allongé sur le canapé, une jambe en l'air appuyée sur le haut du dossier je penchais ma tête en arrière pour réussir à voir mon ami
"Quoi ?" "J'ai trouvé ton futur job !" je ris en m'étouffant à moitié avec ma clope
"Dis moi tout Franki" "Star !" cette fois ci mon éclat de rire se transforma même en toussotements, quel con de rigoler avec la tête en arrière. Je basculais sur le côté pour me rasseoir normalement
"Je ferais un malheur au côté de Brithney Spears !" Je me reçu une boulette de papier dans la tête
"Nan mais je suis sérieux ! Y'a un casting pour un boysband, tu sais chanter, tu te débrouilles pour danser" "Quand je danse on dirait un bébé asticot" "Ta gueule tu sais danser, donc vas y tente ta chance !" Je me suis levé pour aller voir l'annonce. J'ai tenté le coup, sans vraiment y croire en toute honnêteté mais je me suis dit que ça pourrait être marrant. J'aurais jamais crus être prit, et pourtant ! Au moins ma mère était contente que j'ai trouvé quelque chose même si je ne l'avais pas écouté pour ce qui était de faire l'artistique en second. J'imagine que le fait qu'on soit prit en charge par un manager devait au moins la rassurer un peu. J'ai fais connaissance avec les quatre autres membres du groupe, on était tous plus ou moins dans la même tranche d'âge. On nous a relooké. Bon sang plus jamais ! Peut-être qu'en voyant que j'aimais bien blaguer ils m'avaient eux aussi fait une grosse blague ? Mais non mes cheveux, maintenant plus long que la moyenne, redressés en pétard avec une casquette de croupier verte c'était sérieux apparemment. Vive la dégaine ! En rejoignant les autres membres qui étaient prêt, autrement dit trois sur quatre je voyais qu'ils avaient eux aussi eu droit à un joli traitement. Mais le pire c'est quand j'ai vu Derrick arriver. Je ne pu m'empêcher de rire.
"Okay, j'allais me plaindre de mon look mais en fait tu viens de me convaincre de me raviser" le pauvre, blond platine ! Je n'aurais pas voulu être à sa place ! N'empêche malgré nos touche j'étais super motivé, certaine fois on aurait pu croire que je bouffais des cachet vitaminés. Faut dire que mes cheveux en pétard me donnaient aussi vraiment un air de savant fou et peu trop surexcité. Le groupe a fonctionné, un succès fou ! La meilleure des surprises quoi ! Six ans, ça a fonctionné du tonnerre pendant six ans, on avait les filles, la gloire, l'argent, les fiesta, tout ce qui faisait rêver quoi ! Bon était plus que quatre, Declan avait quitté le navire mais ça fonctionnait toujours bien jusqu'à ce que des tensions aux sein du groupe se fassent ressentir. Il y eu même quelques embrouilles, certaines dont je faisais partit et d'autres non. D'ailleurs pour les autres j'avais envie d'intervenir en disant Peace and Love mais j'avais l'impression que ça serait assez mal venu. Le groupe prit fin avec le départ de Levi. Je ne savais pas à quoi il était dû mais quand il a annoncé son départ il eu une autre embrouille avec Dede puis au final se retrouvant plus que trois on s'est dit qu'il valait mieux que l'aventure se termine ici.
Avec l'argent qu'il me restait après cette aventure vu notre succès j'avais le loisir de faire pas mal de choses. J'ai décidé de voyager durant quelques mois. J'ai été sur différents continents, dans différents pays. J'ai un peu été coupé de tout ce qui était réseaux sociaux, voir toute connexion internet, j'ai appris à connaître différentes cultures. J'ai appris à faire comprendre ce que je voulais avec des gestes étant particulièrement nul pour apprendre rapidement des langues. Je dois connaitre des mots dans pas mal de langue et pourtant je ne suis pas sûr d'être foutu de faire deux phrases dans l'une d'elle. J'étais à Londres et j'avais décidé de me faire un ptit camping sauvage en installant une tente au bord de la Tamise. Parce qu'après tout ça n'est pas parce qu'on a de l'argent qu'on doit toujours vivre dans des chambres de luxes, j'aimais bien ça le camping moi. En ouvrant ma tente au petit matin mes yeux se posèrent sur une jeune fille qui avait les pieds sur le rebord des pavés prête à se laisser tomber dans le fleuve. Je me levais et m'approchais d'elle en essayant de ne pas arriver brusquement pour ne pas lui faire peur
"Hey Wowo tu sais que si tu sautes la je vais avoir les pompiers devant ma tente toute la journée ? C'est pas très cool" La jeune femme tourna la tête vers moi, elle devait avoir à peine seize ans
"En plus de ça mourir d'une façon aussi douloureuse... Écoute tu veux pas qu'on en discute je t'assure que je connais des coins beaucoup plus jolis si tu veux faire une baignade" j'avais tout de même réussis à lui arracher un petit sourire, triste mais ça restait tout de même un sourire.
"Je voudrais pas vous faire perdre votre temps" je secouais la tête
"Du temps j'en ai à donner, et puis un peu de compagnie me ferait le plus grand bien" Je lui tendis la main qu'elle finit par prendre après une légère hésitation. Je m'asseyais avec elle devant ma tente ou plutôt en face d'elle après lui avoir passé ma couverture et une boite de gâteaux
"Alors dis moi, comment tu t'appelles ?" la jeune fille essuya les larmes qui avaient coulé sur sa joue
"Eleanor, et vous ?" je souris
"Arrête de me vouvoyer, j'ai l'impression d'être vieux, je m'appelle Gabriel. Tu t'imagines bien que je vais te demander pourquoi t'avais envie de sauter non ?" Elle hocha la tête et pris timidement un des gâteaux de la boite
"Tu peux y aller je les ai acheté hier" non vivre dans une tente une semaine ne faisait pas de moi quelqu'un qui mangeait des trucs périmés. J'avais de quoi acheter de la bouffe et tout ce qu'il fallait.
"Et bien j'ai toujours rêvé de devenir danseuse et..." Et resserra un peu plus la couverture autour d'elle
"Depuis la mort de ma mère mon père refuse d'en entendre parler. Seulement c'est la seule chose que je veux faire, je refuse de faire autre chose et ce matin il m'a foutu à la porte" J'hochais la tête.
"Si tu veux mon avis mettre fin à ta vie est une décision un peu trop rapide" elle haussa les épaules et se frotta les yeux
"Je sais bien mais qu'est ce que je peux faire d'autre, je pourrais jamais payer mes études j'ai pas d'argent" L'argent était très souvent au cœur des problèmes malheureusement. Être riche ça avait ses avantages tout de même, en tout cas ça enlevait une épine du pied.
"Écoute moi, si tu acceptes de me faire confiance même si tu me connais pas je peux peut-être te sortir de la" elle me regarda visiblement troublée par ce que je venais de lui dire. Faut dire qu'à vivre dans une tente je ne paraissais pas vraiment en position de l'aider.
"Je veux bien, il faut savoir se jeter à l'eau parfois" malgré les larmes qui coulaient encore un peu sur ses joues son jeu de mot intentionnel la fit rire et au final on fut deux à en rire. J'ai pris la petite Eleanor sous mon aile et lui ai payé une chambre d'hôtel jusqu'à ce qu'elle puisse intégré l'école de danse qui lui faisait temps envie. A partir de la elle avait un logement étudiante sur le campus. Je suis retourné en Amérique mais je n'ai pas perdu contacte avec elle. Je me suis installé à Washington. Finit les voyages cette fois ci je me posais à nouveau et j'allais chercher un boulot parce que je ne pourrais pas tout faire avec les économies qu'il me restait du succès du boysband.
On en revenait au point de départ, trouver du boulot sans diplôme. Mais contrairement à la fois précédente cette fois ci j'étais déterminé à en trouver, il était hors de question pour moi de rester sans rien faire. J'aurais pu me servir du boysband pour trouver quelque chose en rapport mais je n'avais pas envie de retourner dans cet univers. Cette pause voyage que j'avais fait de presque un an m'avait fait évoluer. Je n'avais plus les mêmes attentes, les mêmes envies. Je suis entré dans la police. Je me suis dit qu'aider les personnes dans le besoin et coffrer les enfoirés c'était forcément quelque chose de bien. Dire que quelques années auparavant je fumais des joints à longueur de journée. Je fumais toujours d'ailleurs mais plus que du tabac. Vingt-quatre ans, tout jeune flic. Au départ autant dire que ça n'était pas très passionnant. On commence forcément au bas de l'échelle, contravention, circulation etc vous voyez le genre. Et c'était à horaires fixes du coup j'ai cherché un boulot à faire en extra le soir. Qui aurait crus que j'aurais finit par accepter un job de strip-teaseur ? Dire que ma mère s'était toujours battu pour que je mette un pantalon quand je me trimbalais à la maison. Voilà que j'allais l'enlever devant plein de pervers ! J'étais sûr qu'elle serait ravi. De cette façon elle allait avoir peur pour moi le jour et honte pour moi la nuit. J'étais vraiment un fils horrible mine de rien. Mais j'y pouvais rien j'aimais bien, je trouvais ça marrant de danser en me déshabillant oui. Pis je m'y connaissais déjà un peu pour ce qui était de faire le show. Mais rassurez vous on ne voit jamais mon sexe, ça ne va pas jusque la, y'a au moins un chapeau devant à la fin. Pis j'ai tout de suite eu la cote que ça soit avec les clients du club ou avec le personnel. Mais que ça soit clair, je fais du strip-tease, pas la pute. C'est d'ailleurs un métier qu'on voit rarement associé à celui de flic. C'est aussi un métier que j'ai commencé à faire cinq soir par semaine puis moins souvent quand je suis monté en grade dans la police. Je me suis retrouvé avec un coéquipier à devoir m'occuper d'enquêtes, ce qui exigeait parfois de déborder sur des heures de nuit et pour moi ce boulot la avait la priorité sur l'autre. Est ce qu'il m'est déjà arrivé de tirer sur des gens dans l'exercice de mes fonctions ? Oui. La plus part du temps je vise les jambes pour éviter de les tuer. Est ce qu'il m'est arrivé de devoir en tuer par légitime défense ? Oui. Très rarement mais ça m'est arrivé et autant dire que y'a de quoi vous faire faire des cauchemars la nuit. Je crois que si chacune des fois où c'est arrivé m'a marqué la première était probablement la pire. Je m'en souviens, j'étais à l'hôpital, à attendre des nouvelles de l'homme inconscient sur qui j'avais tiré. Je ne tenais pas en place, le temps me semblait interminable. Une fois assis puis juste après debout à marcher en rond, assis à nouveau puis... Enfin bref vous avez compris. Quand un médecin vint me retrouver ce fut pour me dire qu'il ne s'en était pas sortit. Je me rappelle avoir fermé les yeux puis m'être retourné pour donner un grand coup de point dans le mur avant de sortir de l'hôpital. N'ayant pas le choix que de vivre avec je m'y suis fait. Je reste d'un bon vivant et le plus étonnant dans tout ça c'est que pendant un temps à la suite de cet incident mes soirées à bosser dans le club m'empêchèrent de sombrer. Tout était plus léger, je veux dire sans parler des vêtements, je retrouvais mon humour et pensais à autre chose. Mon coéquipier m'a aussi beaucoup aidé. A ne pas culpabiliser. Je n'avais pas eu le choix et j'avais empêché une série de meurtres de se prolonger en tirant alors il n'y avait pas que du mauvais à sortir de cette affaire. Aujourd'hui j'ai largement eu le temps de me faire un boulot et on peut dire que ma vie se déroule plutôt bien !
"Excusez moi monsieur mais.. Vous n'êtes pas Gaby des Z Guyeezz ? J'étais une grande fan !" enfin sauf à certains moments...