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| On peut rêver même si on ne dort jamais ◈ Jesabel | |
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Jesabel CummingsGrateful for the family we chose MY BOOK COVER▹ posts : 679 ▹ credits : avatar | PHILTATOS. ✰ gif | tumblr ✰ crackship | monocle. ▹ avatar : lily collins ▹ pseudo : monocle. | alice ▹ multinicks : Derrick ✰ Rhett ✰ Chip ✰ Carter ✰ Solora ✰ Lowen ✰ Devon ✰ Linus ▹ age : trente deux ans ✰ 1er août 1986 ▹ activité rp : open (2/5) ✰ heath ; gabriel iv
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| Sujet: On peut rêver même si on ne dort jamais ◈ Jesabel Jeu 25 Jan - 3:29 | |
| Jesabel Cummings AND IF YOU WANNA FIGHT LET'S START THE SHOW CAUSE I WANT YOU TO BE MINE PrénomsBien que mon prénom soit d’origine hispanique, je n’ai pas de sang espagnol en moi. Ma mère m’a dit un jour, qu’elle avait lu dans un livre un personnage portant ce prénom, elle l’a simplement rendu plus anglophone que ce qu’elle avait lu et c’est ainsi que je me suis retrouvée à m’appeler Jesabel. Un son sec, quelque chose qui peut sembler brute en bouche, tout ce qui aurait pu me donner un caractère bien trempé. Seulement, je suis loin d’avoir celui-ci. Ce qu’on pourrait dire sur la signification de mon prénom ne concorde d’aucune façon avec qui je suis. C’est dommage, car j’aime celui-ci, mais parfois je me demande s’il est réellement fait pour moi ou est-ce que je n’ai simplement pas su encore trouver ma force intérieure ? Je m’accorde mieux avec mon second prénom, Dorothy, mais je ne l’utilise jamais. Invisible aux yeux de tous, je le chéri secrètement, puisque comme le premier, il a été choisi par ma mère. Celui-ci vient de son roman favori The Wizard of Oz. C’est ce qui me rattache le plus à elle, qui me fait me rappeler qu’on peut tous partir du jour au lendemain et qu’il n’existe après que très peu de trace de nous si ce n’est nos enfants. NomsJe suis née Pollard, doux nom donné par mon père. Il n’avait rien de prestigieux, aucune chance pour qu’il puisse surpasser le nom que ma sœur et moi prendrait sans doute un jour si on trouvait un mari. Seul mon frère pouvait léger celui-ci en toute fierté et honneur. C’est bien ce qui m’est arrivé, à mon mariage j’ai changé mon nom de jeune fille pour prendre celui de mon époux. Je désirais lui faire plaisir, respecter ses traditions, donné vie à notre couple en portant son héritage. Je suis devenue alors une Cummings. Je n’ai jamais ressenti de poids reposer sur mes épaules comme le vivait mon mari, je savais que le seul héritage que je pourrais succéder serait avec des enfants, mais la maternité n’a jamais eu lieu, laissant ce nom prospérer au sein de l’industrie, se faisant une réputation à coup de mot et de rumeur. Aujourd’hui, c’est un nom bien plus dur à porter, mais que j’arbore tout de même fièrement. Date & lieu de naissanceL’état du Massachussetts est grand et on oubli bien souvent qu’il y a une île dans l’océan Atlantique. Bien que touristique par son histoire, on n’en vend pas les louanges, laissant les endroits chauds attirer notre regard et alimenter nos rêveries. Cette île du nom de Nantucket est l’endroit où j’ai vu le jour, bercé par l’eau salin et les contes de baleine. Peut-être que certain se diront que ce nom leur dit quelque chose, je répondrais alors qu’il est normal, puisque la culture populaire en a souvent fait mention, mais l’histoire qui se relit sans doute le plus à cette ville n’est autre que le roman d’Herman Melville, Moby Dick. Aussi étrange que soit la coïncidence, je suis née le même jour et le même mois que lui ; le premier août, seule l’année diffère puisque c’est en mille neuf-cent quatre-vingt-six que j’ai respiré pour la première fois. ÂgeTrente-et-un ans, ce n’est même pas la moitié d’une vie et pourtant j’ai l’impression que la mienne est marqué par de nombreux événements. Du moment de ma naissance à aujourd’hui, j’ai vécu pleinement ma vie, je l’ai aimé comme parfois détesté. Il y a bien des choses que je n’ai pas vu encore et que je ne saurais laisser dans l’ignorance. Trente-et-un ans, c’est ce que je pourrais qualifier de bel âge, ni trop jeune, se limitant bien souvent et ni trop vieux, nous limitant bien souvent. Trente-et-un ans, c’est la maturité qui nous envahi, on se connait souvent bien mieux qu’avant, on n’a pas peur de croquer dans la vie. Les expériences ont les faits maintenant avant qu’il ne soit trop tard pour les regretter. J’ai trente-et-un ans et ma vie je la vis pleinement. MétierJe suis sortie de l’université avec un diplôme d’enseignante à la petite école, je me voyais déjà entourée d’enfant, leur souriant, riant avec eux. Mais j’ai tout abandonnée pour suivre mon mari, le soutenant dans chaque choix qu’il faisait, j’ai fini par arrêter la suppléance pour rester de plus en plus à la maison. Ma flamme s’éteignit peu à peu et je deviens comme beaucoup d’autre, une femme au foyer vivant de gala de charité. De douce moitié, je suis devenue en quelque sorte une femme trophée, plaisante à montrer, mais qui ne semble rien faire de ses journées que de se faire masser et bichonnée. Et pourtant, la vérité est bien loin de cela, certes j’organise des galas, je me fais belle pour les soirées de mon Jake, mais mon plus grand plaisir est d’œuvrer dans l’aide humanitaire. C’est quelque chose qui me fait oublier ma solitude, qui me garde les deux pieds sur terre et me rend le sourire lorsque je réalise que tout n’est pas comme je l’avais rêvé. Orientation sexuelleHétérosexuelle, et pourtant je sais reconnaître la beauté autant dans la femme que l’homme. J’aime regarder la silhouette des femmes qu’elle soit un plus ronde que ce qu’on voit dans les magazines, que sa peau soit marqué par l’âge ou la dure vie qu’on lui a offert. Je sais prendre le temps pour regarder chaque personne et y déceler sa beauté. Contempler la beauté qu'offre la nature ne fait pas de nous quelqu'un qui butine à droite et puis à gauche. Secrètement, car je n'en ai jamais parlé, j'ai eu ma première relation féminine avec ma meilleure amie et il m'arrive encore par moment de me laisser tenter par mes caresses, cette douceur que je désir tant sentir sur ma peau. Ça ne fait pas de moi une bisexuelle, car il n'y a qu'avec elle que je peux me laisser ainsi. Statut civilOn pourrait croire à une idylle, en tout cas, moi j’y crois, j’y ai toujours cru malgré le sombre tableau que dépeint parfois notre relation. Ami du lycée, Jake sut me charmer, me donnant ainsi ma première véritable romance et cela jusqu’à aujourd’hui, on s’est fiancé à la fin du lycée. Jeunes et sans doute insouciant de la vie adulte, nous ne voyions que notre amour. Nous nous sommes mariés quelques années plus tard, je pensais que tout resterait ainsi que nous n’avions pas besoin de plus que nous deux. Je ne désirais pas la richesse, simplement être près de lui et c’est ce que je désir encore, même si je vois bien que notre relation s’effrite à chaque coup qu’il me porte. Statut financierJe n’ai pas à proprement parlé d’argent à moi, il y a bien longtemps que je n’ai pas gagné ma vie. Je vis sur notre compte conjoint avec Jake, je le laisse faire ses folies dépensières, tant dis que je passe souvent derrière pour gérer notre budget, voir à ce qu’on ait toujours des économies, une vieille manie que j’ai toujours gardée et pourtant, je n’aurais pas besoin de faire cela. Mon mari est millionnaire, mais ça me sécurise de savoir, bien que je garde les yeux fermés, préférant ne pas voir certaine dépense. Parti PolitiqueBien plus jeune, je ne m’intéressais pas à la politique, quelle importance ? Ce sont des gens bourrés de belles paroles, mais dont celles-ci sont empli de venin, mensonges après mensonges, ils dirigent notre société. C’est ce que j’ai longtemps pensé, puis j’ai fini par comprendre que c’était à nous, citoyens, de faire un pas vers le gouvernement que l’on désir, qui partagent nos valeurs et rester silencieuse ni changerait rien. C’est pourquoi j’ai commencée à m’intéresser à la politique et j’ai souvent prit le parti démocrate, le changement est important. Il nous donne une raison de nous battre, vivre dans le passé n’apporte rien de plus. Mais bien que j’aie une opinion clair sur cela, je n’en parle pas, je ne dis rien et je garde bien secret ce choix. CaractèreDouce, avenante, chaleureuse, généreuse, protectrice, rancunière – seulement avec Heath, maternelle, organisée, charismatique, attachante, romantique, charitable, attentive, dévouée, intègre, maladroite, émotive, crédule, utopiste, miséricordieuse, apaisante, serviable. GroupeDrink with me. | Combien de livres lis-tu par mois ? Quels sont tes préférés ? Enfant, il n’y a qu’un livre que je pouvais lire sans m’en laisser, je connaissais chaque mot par cœur, mais ça ne me dérangeait pas. Bien souvent ma mère me trouvait avec celui-ci dans les mains, endormie quelque part dans le jardin en fleur. C’est le premier livre qu’elle me lisait et avec lequel j’ai appris à lire. Il est bien vite devenu mon histoire référence, même si je savais que jamais je ne serais Cinderella. C’est en arrivant chez mes grands-parents que j’ai commencé à lire d’autres livres, abandonnant le conte à traîner sur une étagère de ma chambre prenant la poussière d’année en année. Celui-ci me rappelait trop de souvenir, je n’arrivais pas à voir autre chose que le visage de ma mère me souriant. J’ai donc commencé à lire les livres se trouvant dans la maison de mes grands-parents, je dévorais ceux-ci, découvrant qu’il existait tant d’univers, tant d’histoire différente que je ne pouvais m’empêcher de vouloir découvrir l’esprit qui pouvait animer les livres. On me voyait souvent lire à tout moment, à table, en marchant, dans le jardin, dans le bain… Je dois dire que ça n’a pas beaucoup changé, lire est quelque chose que j’aime toujours autant et qui occupe beaucoup de mon temps. Je n’ai pas de préférence quant au genre ni même d’écrivain plus favoriser qu’un autre. Toutefois, il y a quelques titres que j’ai pour habitude de lire et relire sans me lasser des mots coucher sur les pages : De la Terre à la Lune, le Songe d’une nuit d’été, David Copperfield, les Grandes Espérances ou bien encore des recueils de poésie.
Pour toi, l'amitié c'est... L’amitié c’est la famille qu’on choisit, là ce qu’on dit souvent. Et c’est bien une chose que je prends aux mots. Rien n’est jamais acquis, que ce soit la famille ou les amis, mais c’est justement une raison pour se battre pour chacun d’eux. Parfois certain arrive dans nos vies et repartent sans qu’on comprenne pourquoi. Pour ma part, je n’aie que peu de réellement ami, ceux sur qui je peux compter sans même leur demander de l’aide. On dirait bien souvent qu’ils me connaissent mieux que moi-même. Je pourrais lever des montagnes pour eux et autant dire que j’ai même des relations plus que particulière avec eux, Jada et Leander notamment. Sinon j’ai d’autres amis, des personnes que j’apprécie côtoyer, mais dont je ne ressens pas ce besoin vital de les voir. En fait, qu’importe le degré d’amitié, j’aime bien être entourée, même si beaucoup ignore mon jardin secret est bien plus épineux que je ne le laisse entrevoir.
Quelle est la chose la plus folle qu'on a raconté sur toi ? Être la femme d’un homme médiatisé n’est pas une chose facile tous les jours. Des rumeurs viennent et partent comme elles sont arrivées. Généralement, je ne m’en formalise pas, après tout, le mensonge est bien souvent maître de tout cela. Réagir ne fait qu’alourdir le sens de ses rumeurs. Certain pourrait néanmoins dire que ne rien dire consent. Je ne vois pas la chose ainsi, je préfère ignorer et laisser couler. Seulement, en ce moment une rumeur est parvenue à moi, des clichés ont fait la une des magazines people. Sur ces photos on me voit avec un enfant en bas âge et parfois avec un homme qui n’est pas mon mari. Les gros titres « La femme Cummings mènerait-elle une double vie ? » ou bien « Cacherait-elle un enfant hors mariage ? ». Des titres qui invoque la trahison, mais qui ne reste que des langues sales, cherchant à alimenter des mensonges.
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1 ✰ Très jeune, j’ai eu le malheur de perdre mes deux parents en même temps, laissant ainsi mon frère, ma sœur et moi orphelins. Mon père était un amoureux de la mer, il avait su partager cet amour avec ma mère, mais la mer, les ramena à elle beaucoup trop tôt. J’ai été élevée par mes grands-parents dans Brooklyn. Mon grand-père était un homme chaleureux vivant pour son amour de l’histoire et sa femme elle pour sa passion de la littérature anglaise. Tous deux retraités de l’enseignement, ils nous apprenaient déjà une multitude de chose avant même que mon frère, ma sœur et moi soyons rendu à de tel matière à l’école. 2 ✰ Ma mère me disait souvent que j’étais comme mon père, aimant la mer comme lui. Je pouvais passer des journées entières les pieds nus dans le sable, à lancer des galets pour les faire ricocher sur les vagues salines. Une fois dans l’eau, je pouvais y rester des heures et cela même si je finissais avec les lèvres bleutées. C’est encore ainsi, j’adore l’eau, mais au lieu de profiter de la mer, je me plonge pendant des heures dans un bain. 3 ✰ Depuis mon jeune âge, j’ai appris à chanter, accompagnant ma mère qui jouait du piano. J’avais la chance de pouvoir profiter de cours gratuits avec elle. Et bien souvent en chantant, je me mettais à danser, faisant quelques pas malhabiles de ballet. 4 ✰ Je n’ai jamais éprouvée de la gêne et j’aimais me mettre en avant, durant le lycée, je faisais partie de la classe d’art-dramatique, mais je faisais aussi partie d’une troupe de théâtre en dehors de l’école. J’aimais me produire sur scène, dire les vers de pièce d’une autre époque. Je ne me suis néanmoins jamais vu faire carrière dans le domaine, je faisais vraiment cela que pour le plaisir. 5 ✰ Mon amour a toujours été très présent, entre le chant, la danse, le théâtre, je m’amusais souvent à prendre des photos. Je voulais tout garder en souvenir, n’oublier aucun moment. C’est une chose qui me venait de la perte de mes parents, on peut tout perdre d’un claquement de doigt et bien qu’à cet instant on se souvient d’un sourire, celui-ci fini toujours par s’effacer de notre mémoire. Il m’arrive parfois de regarder les albums photos que je possède simplement pour voir Isaac tel qu’il était avant, ce regard qu’il n’avait que pour moi, ce sourire sans hypocrisie et chaque fois, je ne peux m’empêcher de verser une larme, en me souvenant qu’en fait rien n’est plus pareil et il me manque terriblement. 6 ✰ Durant mon enfance, j’ai dépensé toutes mes économies de mon anniversaire et noël ainsi que l’argent que j’avais pu me faire en revendant mon appareil, pour acheter le dernier appareil photo à la mode. Pouvant me satisfaire d’un simple appareil jetable, il était hors de question que je laisse la meilleure amie gâcher son talent. Alors je lui en ai fait cadeau et que ça lui plaise ou non, j’ai refusé de le reprendre. 7 ✰ Je n’ai jamais été une grande cuisinière, j’ai toujours su faire bouillir de l’eau et cuire un œuf, mais ça se résume à cela. La seule chose dont je peux fièrement me vanter lorsque je suis dans la cuisine c’est de savoir fileter un poisson ou bien désosser un poulet. Je n’ai pas peur de me salir les mains, mais je n’ai aucun talent pour apparaître le tout. Cette capacité est donc très peu utilisée, mais j’en reste fière ! 8 ✰ Bien souvent, je mange à l’extérieur de chez moi, que ce soit un brunch dans un petit restaurant avec ma meilleure amie ou bien acheter quelque chose à manger pour luncher avec tel ou tel personne. Pour le dîner, c’est souvent seule que je mange, puisque Jake travaille. J’aime bien suivre les conseils de ma sœur pour les restaurants, elle ne se trompe jamais et connait de véritable délice. 9 ✰ Malgré mon âge, j’aime toujours regarder les émissions pour enfant, chaque week-end, je me lève à 6 heures du matin, j’enfile un pyjama onepiece, je me fais un gros bol de mes céréales favorites, les lucky charms, et je vais passer ma matinée devant la télévision à regarder les bonhommes animés. À la fin, on retrouve toujours dans mon bol les chamallows en forme de chaudron d’or, gonflé de lait, ce sont les seuls que je ne mange pas, me demandez pas pourquoi, c’est ainsi tout simplement ! 10 ✰ Au début de ma relation avec Jake, je me levais en douce pour aller me coiffer et me brosser les dents et je retournais me coucher comme si de rien était, je ne pouvais pas dire pourquoi je faisais cela, peut-être la peur qu’il me voit dans un moment moins avantageux. 11 ✰ En sortant de l’université, j’ai eu la chance de travailler comme enseignante, quelque chose qui n’a pas duré. Mais j’aimais la présence des enfants, leur douceur, leur franchise et leur façon d’agir qui rendait chaque moment magique. Ça m’a fait prendre conscience qu’un jour j’aimerais en avoir, être mère. Je sais que Jake n’est pas chaud à l’idée et je ne lui fais pas part de mes rêves, mes désirs. J’ai su trouver quelque chose qui bien qu’il ne me confère pas le plaisir de la maternité, me réconforte avec l’idée d’avoir des enfants. Ne sachant pas quoi faire dans la vie, j’ai monté une association pour aider les enfants. Quelque chose qui me tien énormément à cœur, je me bats pour eux. Et quelques fois, je pars pour des pays plus démunis pour aider. Mon dernier voyage a consisté à construire une école dans un village d’Afrique du Sud. J’y donnais des cours d’anglais. 12 ✰ Je ne voyage que pour mon organisme et association, je n’ai jamais visité d’autres endroits, des lieux dont je rêvais étant plus jeune ou encore, de ces endroits qui me faisait rêver avec Jake. J’ai toujours voulu faire ces voyages avec lui, mais je ne sais pas si ça arrivera un jour. 13 ✰ On pourrait avoir du mal à le croire, mais malgré le fait que mon mari soit fortuné, je n’agis pas toujours comme la femme riche. Lorsque je le peux, j’aime prendre mon vélo pour me déplacer dans la ville au lieu d’être en voiture. C’est un moyen de transport modeste, mais en pédalant, je peux réfléchir, profiter d’un moment où je n’ai pas à prendre soin de mes manières, de savoir ce que je dois rire ou comment le dire. Je suis simplement Jesabel Pollard, la jeune femme qui aime profiter des choses simples de la vie. C’est aussi ce que je ressens lorsque je fais mon jogging chaque matin, impossible que je déroge à cette routine. Certain préfère le café en se levant, moi c’est courir. 14 ✰ Lorsque les grands ballets Russe se produisent dans la ville, je ne peux pas ne pas y assister. Je trouve cette danse tellement belle, gracieuse, assise parmi les spectateurs, je redeviens la jeune fille de Nantucket qui dansait sur le sable, s’accompagnant des courants de l’air pour guider ses pas. Je ne suis rien d’autre qu’une enfant emprisonner dans le corps d’un adulte. 15 ✰ Aussi régulièrement que je le peux, je retourne à Brooklyn et je vais passer quelques heures sur la tombe de mes grands-parents. Je leur parle de tout et de rien. Je pourrais faire de même sur celle de mes parents, mais la simple idée de me dire que leur cercueil a été enterré vide, me rend triste. 16 ✰ Lorsque je suis à New York, je vais toujours dans une pâtisserie de Brooklyn qui font selon moi le meilleur gâteau aux carottes ! Il faut savoir que ce gâteau est mon pêché mignon, plus jeune, je pouvais pleurer si je n’avais pas celui-ci pour gâteau d’anniversaire. Bien que ce n’était pas souvent au goût des autres enfants invités, j’ai commencé un rituel avec ma sœur, elle me préparait toujours en douce la nuit un gâteau qu’elle venait me porter au matin chaud et dégoulinant de glaçage au fromage ornée d’une unique bougie. Nos grands-parents nous trouvaient toujours couchées dans mon lit, le ventre à l’air et les joues pleines de glaçage et de miette de gâteau. 17 ✰ À la sortie du film Frozen de Disney, avec Allie, on s’est amusé de la ressemblance qu’on pouvait avoir avec Elsa et Anna, depuis c’est rester. Il y a deux ans, je lui ai acheté un médaillon où le portait des sœurs d’Arendelle était caché à l’intérieur. Et elle m’a acheté des sous-vêtements pour chaque jour de la semaine. Je ne les portes pas toujours, essayant encore parfois d’être désirable pour Jake, mais les journées repos, j’aime bien me balader avec l’une d’elles. 18 ✰ Chaque saison peut-être ma préférée, je ne fais aucun favoritisme ! J’aime l’été pour sentir la brise chaude caresser ma peau, pouvoir glisser mes doigts de pied dans le sable brûlant. L’automne pour ses paysages colorés teintés d’oranges et de rouges, sortir les couvertures plus chaudes et boire un chocolat chaud au bord d’un doux feu. L’hiver regarder les quelques flocons tomber lorsqu’il y en a, porter des vêtements confortables et profiter de la chaleur de quelqu’un contre ses pieds froids. Le printemps pour voir les cerisiers en fleur, les jardins aux doux parfums floraux et pouvoir écouter les oiseaux chanter. Mais malgré ces quatre saisons, il n’y a qu’une fête que je préfère entre toutes et c’est Noël. Décorer la maison, un immense sapin, penser aux cadeaux, les acheter, mais surtout les offrir. Je ne saurais rêver d’une fête plus chaleureuse. 19 ✰ Bien que mon mariage dure depuis huit ans, je ne cacherai pas que les six dernières années non pas été les plus roses. On dit que la première est la plus difficile à passer. Et bien pour moi ce ne fut pas le cas, j’ai adoré ma première année de mariage. Jake était le mari parfait, puis il y a environ six ans, il a commencé à lever la main sur moi et cela pour aucune raison. Bien souvent lorsqu’il rentre à la maison notre foyer devient le lieu pour la violence conjugale. Je tente toujours de le raisonner, j’essaie de comprendre... mais je me heurte toujours à un mur de pierre. Quelque fois, je retrouve celui que j’ai épousée huit années plus tôt et j’en oublie toutes les marques qu’il a pu me faire. Après tout, je l’aime. 20 ✰ Je ne fais pas partie de ces femmes qui cachent leur peau, même si parfois la mienne est marquée par des ecchymoses, j’y applique soigneusement du maquillage pour cacher ceux-ci à la vue de tous. Seule ma meilleure amie a déjà vu ces marques, un bref instant, mais ce fut bien suffisant pour qu’elle s’inquiète. 21 ✰ Je n’ai pas adressé la parole à mon frère depuis tellement d’année que j’en ai oublié toute l’étendue de notre dispute. Il n’a jamais aimé Jake, mais je ne sais plus tellement si c’est pour cette raison qu’on ne se parle plus. Dans tous les cas, je ne suis pas prête à lui reparler ! Je sais qu’il n’approuverait pas ce qu’est devenu ma relation avec Jake, mais peut-il comprendre tout l’amour que j’ai pour mon mari ? Mais bien que je parle pas à Heath, je sais que lui aussi est rendu à Washington, cette information je la tiens d’Allie. 22 ✰ Être féminine est quelque chose que je ne peux m’empêcher de faire, je fais d’ailleurs très attention à mon apparence. Ce qui fait que je peux passer des heures à me préparer. J’ai appris à me maquiller toute seule ou alors j’utilisais ma meilleure amie comme cobaye ce qu’elle ne semblait pas toujours apprécier. Je pouvais passer des jours à tenter d’apprendre de nouvelle façon pour me coiffer. Et même si la majeure partie du temps je prends soin de mon apparence, une fois chez moi c’est une autre histoire. Bien souvent, je suis coiffée d’un chignon grossier, mes lunettes bordes mon nez, je ne porte que des vêtements que je dis confortable, c’est à dire beaucoup trop grand pour moi, délavés et parfois troués. Mes sous-vêtements sont loin d’être digne d’un magazine de lingerie ! Élastique détendu et soutien-gorge plus proche d’un mono sourcil que de deux ballons... je ne sais pas si c’est parce que je veux bien croire que Jake n’oserait pas lever la main sur moi si je ressemble à cela... Ou alors, je ne vois tout simplement plus l’intérêt de me faire séduisante pour lui ! 23 ✰ Après m’être prise un râteau de mon premier amour de jeunesse, je pensais finir vieille fille — oui la logique d’une simple adolescente ! J’aimais réellement ce garçon, mais je ne pouvais rien faire face à son rejet, préférant qu’on reste ami. Si j’aurais pu tout lui donner, toutes mes premières fois, ce fut plutôt avec ma meilleure amie que je les ai vécus. Mon premier baiser. Ma première relation sexuelle. Ça n’avait rien de prémédité, ce fut un simple moment de tendresse qu’on s’octroya, oubliant ce que pouvait être le monde qui nous entourait. Est-ce que je l’ai utilisé comme bouche trou ? Non, je la désirais de tout mon être ce fameux soir. Est-ce que je l’ai refait avec une autre femme ? Non. Jada a été et sera toujours la seule et unique. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ils nous arrivent encore de nous donner du plaisir. 24 ✰ Si j’ai offert ma première relation sexuelle à ma meilleure amie, la première fois que j’ai couché avec un homme, je ne peux pas dire que c’était quelque chose de prémédité. Une rencontre fortuite. Je n’avais pas la moindre idée de qui pouvait être ce garçon. J’ignorais qu’il faisait parti d’un boysband, trop perdu dans mes bouquins, je n’étais pas le genre d’adolescente à m’éprendre des célébrités populaires, mais plutôt à tomber sous le charme des protagonistes de mes romans. 25 ✰ Je suis loin d’être une gameuse, nulle, qu’importe le jeu, ça ne m’empêche pas d’en télécharger sur mon portable. Je les tests par simple curiosité, mais bien vite je me retrouve à les délaisser. Le seul moment que j’y joue c’est lorsque je me trouve dans une salle d’attente. On peut alors m’entendre pousser de petit cri victorieux lorsque j’arrive à passer au niveau suivant ou simplement pousser des soupirs d’exaspération lorsque c’est loin d’être le cas. 26 ✰ J’ai toujours cru au prince charmant, le destrier blanc m’a toujours fait rêver ! Mais je ne suis pas prête à dire que j’irais jusqu’à embrasser une grenouille ou tout autre batracien. J’ai horreur de cela, ça semble toujours visqueux, certain ont des verrues. Oh non, je ne les supporte pas. La princesse et la grenouille, ce n’est pas pour moi ! 27 ✰ Je ne sais pas conduire, je n’ai jamais passé le permis. Une crainte que j’aie toujours ressenti, je sais ça me prive d’une certaine liberté, mais j’ai mon propre chauffeur qui m’amène où je le désir, quand je le désir. Celui-ci me sert aussi de psy, distant et froid lors de ses premiers mois de travail maintenant, il me parle, il porte conseil pour certaine chose. Il m’a raconté son histoire et je désir réellement l’aider. 28 ✰ Je déteste les motos, j’ai horreur lorsque Jada me fait montrer sur sa monture à moteur. Je m’agrippe à elle et bien souvent, je ferme les yeux tout au long du trajet en poussant des cris à la moindre petite accélération. Elle semble prendre un malin plaisir à me rendre folle sur sa bécane ! 29 ✰ Mon portable se trouve à être l’extension de mon bras, surcharger d’application, je trouve toujours le moyen d’être sur lui. Que ce soit pour prendre une photo, faire un appel, envoyer un message texte ou encore me perdre dans mon agenda. Je ne peux pas passer une journée sans lui. Pourtant, je ne suis pas une grande connaisseuse de la technologie, loin de là. Je n’ai toujours pas compris comment effacer l’historique de page internet. Mais ça ne m’empêche pas d’être sur divers réseaux sociaux. 30 ✰ J’ai un passe-temps plutôt particulier, j’aime tricoter. Ça me détend toujours. Certain verrait cela sans doute comme quelque chose de vieux jeu, mais certain aime dessiner, d’autre jouer, moi j’aime tout simplement tricoter ! Prénom : Alice. Pseudo sur le net : monocle. Âge : 27 ans. Pays : Canada. Célébrité : Katie Cassidy. Scénario, inventé ou pré-lien ? Inventé. Comment as-tu découvert le forum ? Est-ce nécessaire de le dire ? Quelles sont tes premières impressions ? Really ? Crédits : avatar | BALACLAVA ✰ gif | tumblr ✰ icon | wolfybrids Un petit mot pour la fin ? . - Code:
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<pris>KATIE CASSIDY</pris> ► Jesabel Cummings | |
Dernière édition par Jesabel Cummings le Mer 7 Fév - 7:35, édité 7 fois |
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| Sujet: Re: On peut rêver même si on ne dort jamais ◈ Jesabel Jeu 25 Jan - 3:29 | |
| The story of my life Citation qui représente le personnage ici Ça ne devait être qu’une balade en mer, une balade comme tant d’autre auparavant. Pourquoi s’inquiéter, quand on sait que c’est quelque chose d’habituelle ? Peut-être étais-je trop jeune pour réaliser la chose, mais je n’avais pas ressenti de la crainte ce fameux jour, bien au contraire, j’attendais assis devant la maison que mes parents reviennent. Quelque chose qui n’arriva pas… Tenant dans mes bras minuscule un tas de couverture, mon regard rivé sur la mer, je relevais celui-ci en entendant le chant des oiseaux volant au-dessus du ferry. La réalité ne me frappait pas encore, c’était presque invraisemblable à mes yeux. Je poussais un soupir, le laissant tout de même se transformer en un sourire à la commissure de mes lèvres. Il était bien maigre, sans réel émotion. J’aimais pourtant écouter le chant des oiseaux, mais cette fois, il me semblait bien loin. Je fermais un moment les yeux, lorsqu’une brise fraîche vint caresser la peau de mon visage. Les paupières closes, je voyais encore le visage de cette femme qui était venue toquer à la porte de notre maison, elle était accompagnée de deux hommes. S’accroupissant devant moi, posant sa main sur mon épaule, elle m’adressait un sourire, chose que je lui rendis lui accordant même mon plus beau. Les traits de son visage prirent aussitôt une nouvelle expression, mais je continuais de lui sourire, je m’en souviens parce que mes joues commençaient à me faire mal. Mais ma mère m’avait toujours dit d’être aimable avec les personnes qui venaient à la maison. La main de la femme se mit à caresser mon bras, un geste que je ne comprenais pas. « Qui vous êtes ? » m’entendais-je dire, d’une voix vibrant l’innocence. « Je suis Mrs. Coltrane, je suis ici pour ton frère, ta sœur et toi. » Elle semblait gentille, mais je ne comprenais pas, sûrement que mon visage trahissait mon incompréhension, je tournais la tête pour voir Heath discuter avec l'un des messieurs, mais elle prit ma main attirant mon attention à elle, puis m’amenant avec elle dans le salon. Doucement, elle me prit pour me déposer sur ses jambes. D’une voix calme et posée, elle m’expliqua que mes parents s’étaient perdus et que pour notre bien on serait envoyé chez de la famille. Je ne comprenais toujours pas, mais je n’avais jamais été le genre à contredire les paroles d’un adulte. C’est ainsi, qu’elle m’avait aidé à faire mes valises me conseillant de ne rien oublier. Ce que je fis, déposant sur toutes mes effets le livre de Cinderella et quelques heures plus tard, je me retrouvais à bord du ferry. « Je ne peux pas venir avec vous, mais une fois arriver vos grands-parents vous attendrons. » J’ouvrais de nouveau les yeux, allant les poser sur les couvertures où d’une main incertaine, je repoussais celles-ci pour y découvrir le visage endormi d’Allie. Je lui adressais un sourire : « Tout va bien. Papa et maman connaissent le chemin de la maison. » lui disais-je en m’approchant de la rambarde du pont. Les vagues s’écartaient sur notre chemin, certaines venaient frapper la coque du bateau, alors que d’autres dansaient dans un tourbillon gracieux. L’océan se perdait à l’horizon, créant une ligne divisant l’eau et le ciel. Aucune terre en vue. Dans cette eau se trouvait mes parents, ils étaient là, cherchant le moyen pour revenir vers nous. J’en étais persuadée. Je ne bougeais pas, serrant un peu plus Allie contre moi. L’air était frais. Le vent faisait danser mes boucles blondes. Le bruit de pas s’approchant de moi, me fit tourner la tête, croisant ainsi le regard d’Heath. Il affichait un air que je ne lui connaissais pas, mais je n’osais lui demander ce qui le tracassait. Au fond de moi, je savais que cela avait un lien avec nos parents. Heath avait tout de même trois années de plus que moi, il était plus grand et les plus grands comprenaient des choses qui m’échappait. J’avais bien remarqué ses yeux gonflés, cette rougeur qui rendait ses yeux reluisants. Il avait pleuré, je l’avais entendu, je l’avais vu, mais je n’avais rien dit. Les mots n’avaient pas besoin d’être dit, ses larmes maquillant ses joues, je lui avais simplement prit la main, un sourire aux lèvres : « Ne pleure pas. Papa et maman vont bien. » Ce sont les mots que je lui avais dits, loin d’imaginer que j’étais dans l’erreur la plus totale. Je ne comprenais tout simplement pas et peut-être que je ne désirais tout simplement pas comprendre ce qui se passait réellement, ce qui chamboulait notre vie au point qu’on avait du dire au revoir à notre île. Mon regard posé sur mon frère, je lui adressais un sourire. Heath était une copie miniature de notre père, c’était toujours ce que disait maman. « Ils vont revenir. » J’y croyais dur comme fer à cet instant, alors que notre traversé vers le continent était pratiquement achevé. Plusieurs minutes s’étaient évanouis lorsque nous arrivions au port. Un tableau que j’avais vu de nombreuse fois, des bateaux par centaine drapés de leur grande voile. C’était quelque chose qui me rappelait la maison, c’était une sécurité, mais tout cela n’était qu’éphémère. Allie toujours endormie dans mes bras, je suivais Heath qui marchait devant nous. Les gens défilaient autour de nous, descendant du ferry pour retrouver leur vie, continuant leur chemin sans prendre la peine de poser leur regard sur les trois enfants que nous étions. Mes pas résonnaient sur le pont, je tournais la tête derrière moi. Un soupir s’échappait de mes lèvres. À l’horizon, le soleil se perdait dans la mer peignant l’eau et les nuages d’une palette de couleur pastel. Je ressentais un pincement au cœur en regardant ce tableau que j’avais observé chaque jour de ma vie. Une délicate manière de dire au revoir. Heath me prenait la main, ramenant mon attention sur ce qui se trouvait devant moi, je remarquais deux silhouettes se dessiner dans la foule. Des visages familiers qui rayonnaient parmi nous tous ces visages dépourvus de traits. « Heath ! Jesabel ! » disait la femme qui forçait un passage jusqu’à nous, nous enveloppant de ses bras. Je ressentais une agréable chaleur émaner d’elle, mais ce n’était pas tout. Il y avait autre chose. Une chose que je n’arrivais pas à distinguer parfaitement. Fermant les yeux, j’humais son parfum qui caressait mon petit nez. Il me rappelait les fêtes de Noël. Une douce odeur de menthe poivrée. Elle parlait, mais je ne prenais pas conscience des mots qu’elle disait. Je ne cherchais pas à les analyser, embrouillé par les souvenirs qui se déchaînaient dans mon esprit, je relevais la tête, posant mes prunelles océaniques sur ma grand-mère. « On va rester combien de temps ? Parce que papa et maman ne doivent pas s’inquiéter. » Toujours cette même voix ampli d’innocence qui avait franchi mes lèvres sans mesurer l’impact de ceux-ci. Je remarquais alors le visage de ma grand-mère, ses traits se tiraient, laissant la peine marquer son visage. Qu’avais-je dit ? Je posais ma main sur son bras. « On peut aussi rester le temps que vous voudrez. Ne soit pas triste. » Je ne voyais pas d’autre chose, elle était triste parce que je ne souhaitais pas rester avec eux. Mais mes parents allaient ne s’inquiéter en ne nous trouvant pas à la maison. Elle passait une main dans mes cheveux, je voyais bien tout l’effort qu’elle faisait pour ne pas pleurer. « Je suis désolée. » continuais-je mal de la voir retenir des larmes par ma faute. « Tu n’y es pour rien. » Elle prit Allie dans ses bras, assise sur la banquette de la voiture, je posais mon regard sur la fenêtre. Le paysage défilait devant mon regard ébahi, c’était si différent de Nantucket. L’odeur de la mer avait prit un parfum autre, quelque chose que je n’arrivais pas à distinguer. On arrivait dans une rue, les maisons alliées étaient plus urbaines que les maisons de pêcheurs qu’on pouvait voir sur l’île. Les lumières des foyers toujours éveillés rendaient le quartier chaleureux. Mais le serait-il tout autant que celui d’où nous venions ? La voiture s’arrêtait devant une coquette maison, un endroit que je n’avais vu qu’en photo. C’était où maman avait grandi. Je descendais de la voiture, mes doigts caressant la ferraille métallique de la portière, m’avançant vers la demeure, je tournais la tête pour voir ma famille. Grand-papa qui sortait nos sacs de la valise de la voiture. Grand-maman qui prenait Allie dans ses mains. Heath qui posait sur moi un regard inqualifiable. Je prenais sa main et c’est ensemble qu’on gravissait les marches menant à la porte de cette maison qui nous verrait grandir à son tour. […] Assise sur les marches menant au perron d’entré, je laissais les larmes couler sur mes joues. Il n’y avait pas d’autre choix pour moi que d’accepter une réalité que j’espérais impossible. J’avais chassé cela de ma tête, la possibilité qu’on ne retourne jamais à Nantucket. Si c’était le cas, cela voulait aussi dire que je ne reverrais plus jamais mes parents. J’avais passé le premier jour à l’intérieur, assise devant le meuble où trônait vaillamment le téléphone. D’une minute à l’autre maman ou papa appellerait pour nous dire de rentrer à la maison. Chez nous. Mais les minutes s’étaient transformés en heures et bien vite une journée s’étaient déjà écoulée quand je me retrouvais dans un lit qui n’était pas le mien. Un lit beaucoup trop grand pour l’enfant que j’étais. Près de moi, s’enfonçant dans le matelas, ma grand-mère me caressait les cheveux dans un geste qui se voulait rassurant, protecteur. Dans des mots doux, elle me fit comprendre que mes parents, plus jamais je ne les reverrais. Ils s’en étaient allés dans un monde qu’elle espérait meilleur. Je l’écoutais sans l’interrompre, laissant simplement mes joues être noyés par une mer de larme salé et pourtant, silencieuse. Je n’allais plus jamais les revoir. Bien que je leur eusse dit que je les aimais, plus jamais je ne verrais le visage de ma mère s’illuminer lorsque je chanterais alors qu’elle jouait du piano. Fini le temps où mon père me prendrait sur ses épaules alors qu’on marchait sur la plage. Il y avait tant de chose que j’aurais aimé leur dire, faire avec eux… Tout me semblait être un terrible songe. Lorsque ma grand-mère avait quitté ma chambre, je m’étais glissé hors de mon lit, hors de ma chambre et à petit pas, j’étais entré dans celle d’Heath. Les joues ruisselantes, j’avais grimpé sur son lit, me glissant sous les couvertures, j’avais été me blottir contre lui laissant le chagrin m’envahir. Il me parlait, me murmurait des mots, mais sa voix semblait si loin alors que je fermais mes yeux tentant de revoir le visage souriant de mes parents. Une image floue. Un souvenir qui me semblait bien maigre dans cette marre de sentiment qui me possédait. Au petit matin, j’avais quitté la maison. Je ne savais pas où je voulais être, mais je réalisais que j’étouffais dans ce lieu. Des souvenirs qui n’était pas les miens mais ceux de ma mère régnait dans cette maison. C’était dans sa chambre qu’on m’avait installé. Je n’avais pas quitté le chemin menant au trottoir que j’avais rebroussé chemin pour prendre place sur une marche. Seule. Perdue. Dépaysée. Je repliais mes jambes contre mon frêle petit corps, m’enveloppant de ce nuage de désarrois. Pourquoi la mer avait repris ce qu’elle croyait être sienne ? Elle avait privée trois enfants de leur parent. Trois enfants qui n’avaient rien demandés à personne. Maintenant, dépourvue d’amour que seul une mère et un père peuvent offrir, notre univers se voyait chamboulé, le mien tout particulièrement. Je reniflais, venant essayer la morve qui me coulait du nez avec la manche de mon gilet. Ça n’avait rien d’élégant, mais comme je me croyais seule, je n’avais pas eu de gêne à faire un tel geste. Relevant mon visage, je réalisais que sur le trottoir une brunette me regardait. Mes joues s’empourpraient, je les sentais chaudes sous ce torrent de larme qui maquillait mon visage. On se regardait sans prononcer le moindre mot, subjugué l’une envers l’autre. « Bonjour. » disais-je, laissant ma voix claironner, brisée par le chagrin qui se trouvait dans ma gorge. Elle me saluait. « Tu es nouvelle ? » me demandait-elle alors que je descendais une marche. Nouvelle. C’était une façon de présenter la chose. J’allais devenir la nouvelle du quartier, la nouvelle de l’école… La nouvelle qu’on désir connaître. La nouvelle qu’on préférait ignorer. Je n’avais pas envie d’être cette nouvelle. Je ne voulais pas qu’on pose un quelconque regard sur moi. Je voulais être seule avec mes propres pensées. Et pourtant, en regardant cette fillette, je ne savais pas pourquoi, mais j’avais envie de lui sourire, de lui parler. « Oui. Je m’appelle Jesabel. » avais-je dis en descendant la dernière marche. La brunette m’avait accordé un sourire que je sentais lui rendre sans qu’il ne soit forcé. « Je suis Jada. » Je prononçais son prénom à nouveau, cherchant un endroit dans ma tête pour y glisser ce souvenir. « Tu veux bien qu’on soit amie ? » lui avais-je demandé en essuyant mes yeux avec ma manche de gilet – oui le même qui avait servi à essuyer mon petit nez. Ce jour-là, je ne pensais jamais trouver cette personne qui deviendrait mon pilier, mon âme sœur, ma meilleure amie, mon tout. La canicule de juillet était tout simplement étouffante, dans notre petit quartier on pouvait voir les vieilles femmes assises le long d’un immeuble, s’éventant pour trouver de la fraîcheur qu’on n’arrivait pas à trouver dans le confort de nos maisons. Les hommes de l’autre côté de la rue eux buvait à même leur bouteille de bière froide. Je saluais ces gens qui contemplaient la jeunesse profiter de cette journée à leur manière, que ce soit en jouant au baseball dans la rue ou simplement à dansant sous les tuyaux d’arrosage des personnes arrosant le peu de gazon qui décorait leur devanture. Entrant finalement dans le dépanneur du quartier derrière Roman, je me dirigeais chantonnant vers l’un des congélateurs servant à tenir les glaces en état solide. « Tu crois que Jada préférait quelles saveurs ? Citron ou cerise ? » Je relevais mon regard, mais il ne m’écoutait pas. Encore perdu dans ses pensées. Mais aussi perdu qu’il pouvait l’être, ça me permettait de le détailler du regard. Roman, le meilleur ami de Jada. Je le connaissais donc depuis un bon moment, mais notre relation n’avait rien d’équivalent avec ce qu’on entretenait avec Jada. Je regardais ses boucles brunes, la ligne de sa mâchoire, ses épaules larmes… Je l’avais toujours vu comme un ami, mais depuis peu à chaque petit coup d’œil, je sentais mes joues devenir agréablement chaudes, ce tourbillon de papillon qui prenait leur envole en moi. Il se retournait, haussant les épaules. Croisant son regard, je me sentais rougir d’avantage, baissant la tête et plongeant le bras dans le congélateur j’allais prendre un bâton glacé au citron et un autre à la cerise. « Citon. Elle préféra sans doute le citron. » disais-je en me dirigeant vers la caisse pour payer les deux sucreries glacées. Rejoins de peu par Roman et on sortait du dépanneur, quittant l’air conditionné pour retrouver la chaleur étouffante de l’extérieur. Je ne pouvais pas attendre, c’était plus fort que moi, j’ouvrais le sachet pour un sortir un bâtonnet à la cerise. Cristallisé, la fine couche de glace commençait déjà à fondre. Je le portais à mes lèvres. Un bref coup d’œil vers Roman, je me sentais de nouveau rougir. Il tournait sa tête, laissant nos regards se croiser. Je brandissais le second bâton : « Tu veux sortir avec moi ? » Mes yeux s’agrandissaient, réalisant ce que je venais de dire. C’était sorti bien malgré moi. La chaleur ? Je ne savais pas dire. À cet instant, j’avais ressenti l’envie de partager mes sentiments, de lui dire d’une façon que je n’avais pas réfléchi. Mais en voyant son regard, son visage, cette expression qu’il affichait en me regardant, je ne savais plus où me mettre. Je venais de merder et je le savais. Je le savais bien avant qu’il n’ouvre la bouche. Je ne pouvais le décrire, mais j’aurais aimé effacer les dernières secondes. Me taire. Il me parlait, je tentais de me concentrer sur ses mots, sur ce qu’il essayait de me dire, de me faire comprendre, mais je n’y parvenais tout simplement pas. Mon regard était perdu dans le sien. Ces éclats dorés dans ses prunelles noisette. Amis. Comme une sœur. La réalité venait de me frapper de plein fouet, je baissais mon regard, le posant sur ma main qui tenait ma glace qui avait coulé sur mes doigts. « Je comprends. » Menteuse. Je ne comprenais pas. Ça faisait mal. Et pourtant, je ne pouvais rien changer à cela. Haussant les épaules, je venais lécher l’eau sucré qui dessinait des chemins sinueux sur ma main. Elle prenait cet aspect collant et désagréable, mais je ne lui portais aucune attention, préférant lécher ma glace. Un silence lourd s’était abattu sur nos épaules. Je ne trouvais plus les mots pour lui parler, pour lui dire qu’il ne devait pas s’en faire. Prenant une profonde inspiration, je passais devant lui, me mettant à marcher de reculons, je le regardais. « Faisons simplement comme si je n’avais rien dit. » C’était la meilleure des choses à faire. Je ne voulais pas mettre de malaise entre nous deux, surtout pour Jada. C’était moi qui lui avait posé cette question idiote et s’il ne ressentait pas ce que je pouvais éprouver pour lui, je pouvais rien faire contre cela sauf ensevelir mes sentiments jusqu’à ce qu’ils s’éteignent entièrement. Une chose qui ne s’est jamais produite, on dit qu’on oubli jamais vraiment notre premier amour et c’est sans doute vrai. Retrouvant un peu de ma légèreté, je marchais devant lui. Une silhouette se découpait sur le trottoir, marchant vers nous. Mon sourire s’élargie et jetant un dernier coup d’œil à Roman, je me mettais à courir pour rejoindre Jada. Passant mes bras autour de son cou, je posais mes yeux sur elle. « Ne me laisse plus jamais seule, je fais trop de bêtise. » disais-je sans lui expliquer le sens de mes mots. Inutile qu’elle sache quelque chose qui ne chamboulerait pas nos vies puisque tout devrait rester pareil. Je lui tendais le sachet contenant ses glaces aux citrons. Tout comme les miens, ils devaient avoir une apparence peu désirable, fondu, mais tant pis, sous cette chaleur c’était toujours mieux que rien. Jada nous regardait tour à tour et je lui adressais un sourire, sortant ma langue pour la lui montrer : « Elle est rose flashy ou pas ? » Je voyais un sourire apparaître sur les lèvres de ma meilleure amie, qui glissait sa main autour de ma taille. Je lui souriais, comprenant son geste. Elle savait. Peut-être pas quoi, mais elle avait compris que quelque chose n’allait pas. C’était toujours ainsi avec Jada, on avait pas besoin de mot pour savoir que quelque chose n’allait pas. […] La douce chaleur d’un corps coller contre le sien, la sueur encore présente, imprimé sur la peau. Je laissais mes doigts parcourir sa peau, ouvrant les yeux. Comment cela avait pu arriver ? Je n’en avais pas la moindre idée ! Une expérience ? Peut-être, mais je ne le sentais pas ainsi, je ne savais tout simplement pas comment le décrire. Ça me semblait trop irréel pour être vraiment arrivé, mais c’était bien chose faite. Sous moi se trouvait Jada. Je relevais mon regard vers la brune, elle dormait toujours, laissant un sourire apparaître sur mes lèvres, alors que je replaçais délicatement une de ses mèches de cheveux pour libérer son visage. On s’était endormie dans la position qu’on avait prit à la fin de cette soirée imprévue. Me décollant, je sortais de sous les draps, enfilant une petite culotte ainsi qu’un long t-shirt abordant un énorme huit comme on pouvait en voir sur les maillots de sport. Ouvrant la porte doucement, je me glissais hors de ma chambre me dirigeant vers le rez-de-chaussée pour aller chercher quelque chose à manger. La maisonnée semblait dormir encore malgré les rayons du soleil qui traversaient les fenêtres. Dans la cuisine, j’ouvrais le réfrigérateur pour y trouver un gâteau fait par ma sœur. Comment résister à cela ! Je sortais celui-ci du frigo pour me prendre une part que je déposais dans une assiette. Les dents de ma fourchette piquaient dans la pâte moelleuse. « Comment tu fais pour manger cela aussitôt le matin… » Je relevais la tête, remettant une mèche de mes cheveux lâchés derrière mon oreille, posant mon regard sur Heath. La fourchette dans la bouche, j’haussais tout bonnement mes épaules. « C cro bon ? » Ça semblait le dépasser, mais il n’y avait rien à y comprendre ! Je ne pouvais tout simplement pas rester de marbre devant une part de gâteau qui m’appelait aussi allèchement en disant « mange-moi », je ne pouvais pas la décevoir ! Il me poussait pour se rendre au frigo, une taquinerie qui ne faisait pas de mal, je le regardais prendre la brique de jus et boire à même celle-ci. « Si Mamie te voit, tu vas te faire tirer les oreilles ! » disais-je en le pointant avec ma fourchette, avant de prendre mon assiette, d’ouvrir quelques placards pour en prendre diverse chose qui pourrait plaire à Jada et qui ne mettrait pas un bordel sans nom dans ma chambre. « T’es enceinte ? » demanda-t-il en me regardant faire. « Ouais, du p’tit Jésus ! » Je rigolais. « Non en fait Jada est resté couchée. » L’expression d’Heath changeait sous mes prunelles claires, je fronçais les sourcils. « Elle te plait ? » Devais-je dire à mon frère que j’avais passé la soirée avec elle, que j’avais perdue une part de mon enfance dans ses bras ? Non c’était sans doute trop cruel de lui dire, mais peut-être devrait-il savoir qu’elle aimait les femmes ? Les aimait-elle ? Moi, les aimais-je ? Hum. Une question que je ne pouvais répondre pour l’instant. Ma seule expérience sexuelle avait été avec ma meilleure amie et la seule personne à qui j’avais déclaré ma flamme était Roman qui m’avait mis un râteau… « Qu’est-ce qui te fait dire ça ? » J’haussais les épaules en guise de réponse, intuition féminine ou alors je me faisais des films ! Ce qui n’aurait pas été nouveau venant de moi. Prenant le tout, je remontais dans ma chambre, ouvrant la porte en poussant la porte avec mes fesses. Je me retournais les bras chargés face à une Jada réveillée. « Bonjour. » disais-je les joues qui se teintaient d’une douce couleur rosée. « J’ai amené de quoi manger. » disais-je en fermant la porte avec mon pied, me dirigeant vers le lit où je laissais tomber mon butin sur les draps, déposant l’assiette sur la table de chevet, je montais à mon tour sur le lit. C’était sans doute un moment qui aurait pu sembler étrange, peut-être qu’il l’était aussi, mais je ne pouvais pas non plus changer mon attitude. Je me laissais tomber près d’elle, posant mon regard sur ma meilleure amie. Notre amitié changerait-elle pour autant ? Il y avait tant de question qui pouvait se chambouler dans ma tête à cet instant, mais je préférais ne pas trop y penser pour la simple et bonne raison que je ne voulais pas voir notre amitié changer. J’avais besoin d’elle dans ma vie comme elle avait besoin de moi.
Dernière édition par Jesabel Cummings le Jeu 15 Fév - 20:18, édité 14 fois |
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| Sujet: Re: On peut rêver même si on ne dort jamais ◈ Jesabel Jeu 25 Jan - 3:30 | |
| L’amour. Un sentiment que beaucoup de gens voit cela comme une chose importante. Une histoire magnifique pour illustrer un sentiment unique. Les livres et même les films alimentent celui-ci et je n’échappais pas à la règle. Buvant les paroles que les hommes pouvaient dire à ces femmes, je rêvais depuis mon plus jeune âge qu’un homme me dise de tel parole. Mais tout allait de travers. Roman m’avait mis un râteau. J’avais perdu ma virginité avec ma meilleure amie. Puis ma première fois avec un homme avait été aussi banal qu’un one night stand. Rien ne laissait croire que j’aurais droit à mon moment, cette histoire tant rêvé… Et pourtant. Vêtu d’un short qui ne cessait de me remonter entre les fesses, je regardais Jada assise dans l’herbe un livre à la main, le regard plongé dans les pages de son roman, absorbée par l’encre noir. « Tu ne vas tout de même pas rester ici et ne pas participer ! » disais-je en glissant ma main sous mon short pour le sortir d’entre les joues de mes fesses. Elle ignorait mon regard et je savais pourquoi. Poussant un soupir, je me penchais vers l’avant laissant mes cheveux tomber en cascade, alors que mon regard cherchait celui de la brune. « Jada. Fait au moins un effort pour moi. » Je me redressais, serrant les poings, un large sourire sur mes lèvres, je semblais prête à tout déchirer, même si tout ceux qui me connaissait savait que je risquais surtout de me retrouver à l’infirmerie. Moi et le sport… J’étais plutôt l’artiste, la fille délicate et féminine, mais ça ne m’empêchait pas de participer à d’autre activité. Des ricanements arrivaient jusqu’à mes oreilles, je tournais la tête pour remarquer un groupe de garçon qui n’était pas de notre école. Ils regardaient dans notre direction. Je sentais mes joues s’empourprées. J’entendais la voix de ma meilleure amie résonner derrière moi, mais je ne portais pas attention à ses mots, mon regard vissé dans celui d’un des garçons qui me souriait. […] Une robe somptueuse blanche suspendue à un cintre. Une pièce vide où s’échappe des rires, nos rires. Je sens l’eau ruisseler sur son mon corps alors que Jake se trouve dans mon dos. « Je crois que ma mère ne verra plus jamais mes amis de la même manière. » Je rigolais. La cérémonie finie, les festivités aussi, on avait enfin regagné la chambre d’hôtel qu’on avait loué avant notre départ de quelques jours pour Mexico. Je me sentais épuisée, j’avais flotté toute la journée sur mon petit nuage. C’était ma journée. La mienne. Celle où je disais au revoir à mon nom de jeune fille, prenant celui de l’homme que j’aimais, de ma douce moitié, mon éternel. Dès l’enfance j’avais rêvé de ce moment, utilisant Jada comme futur époux. J’aimais m’imaginer dans une robe blanche et aujourd’hui ce rêve de gamine avait fini par se réaliser. J’entendais encore les mots de mon Jake qui disait – oui je le veux. Ces quatre mots que j’avais à mon tour prononcé. Pourtant, j’avais pu ressentir un vide en moi. L’absence de mes parents, mais aussi celle de mon frère. Je n’arrivais pas à comprendre comment il pouvait détester cet homme qui me rendait si heureuse. Mais je renfermais mes sentiments envers mon frère en sentant les mains de Jake passer autour de ma taille. C’était réconfortant de se sentir aimé ainsi. J’avais toujours rêvé de mon histoire d’amour et elle se réalisait. Fermant les yeux, je le suivais comme son obligée. Ma vie aurait pu être magnifique, enviée, et pour certaine personne c’est ce qu’elle est… mais pas pour moi. J’envie désormais celle des autres. Aucun conte de fée ne devrait prendre fin… Et pourtant, le mien s’était flétri avec les années. Vingt-cinq ans. C’était l’âge que j’avais lorsque Jake avait levé la main sur moi la toute première fois. Jada au loin, je m’étais peu à peu renfermé dans cette vie qui devint la mienne. Toujours souriante. Toujours élégante. Je faisais bonne figure, je me présentais comme étant la petite femme parfaite que je devais être. Et pourtant, bien souvent mon corps était peinturé de fond de teint. Un long peignoir sur mes épaules, je tentais du mieux que je le pouvais de cacher les marques qui se dessinaient sur ma peau laiteuse. Elles étaient de moins en moins évidente, cicatrisant à leur manière, laissant mon cœur perdu dans un méandre de sentiment contradictoire. Une tasse de chocolat dans les mains, je trouvais Jada assise à son ordinateur. Un sourire sur mes lèvres, je prenais place sur le bureau, assoyant une fesse sur le bois. Plongeant mon regard dans le liquide chocolaté qui ondulait doucement dans la tasse. « Tu ne viens pas te coucher ? » demandais-je en posant mon regard sur la brune. Dormir sans elle me semblait tout simplement impossible. Cette crainte qui m’avait poussé à fuir mon mari. Qu’est-ce qui m’avait pris ? Je me posais cette question à chaque matin ainsi que chaque soir avant de fermer les yeux. Je ramenais un pan du peignoir sur ma cuisse pour cacher une ecchymose qui peinait à s’effacer dans mon imaginaire. Je croisais le regard de Jada. « Tu sais, il voulait pas… » Je ne finissais pas ma phrase. Inutile, je comprenais le regard qu’elle me lançait à travers ses cils. Je détournais la tête, frottant mes pieds froids l’un contre l’autre. L’hiver arrivait et mon corps le ressentait malgré la chaleur de la Californie. Je déposais la tasse de chocolat sur la table de travail, prenant la main de la brune et doucement, je prenais la direction de la chambre. Ce lit que je squattais depuis mon arriver dans son appartement. Endormie, j’entendais toquer à la porte. Le lit vide, je savais que ma meilleure amie était partie bosser, je me levais donc, me dirigeant vers la porte. Mes mains nouaient la ceinture du peignoir alors que je posais mon regard dans la juda. Une hallucination. Il était là debout devant la porte. À le voir ainsi, ça me ramenais quelques années en arrière lorsque le père de Jada était venu toquer à ma porte pour retrouver sa fille. Je lui avais dit de retourner d'où il était venu, mais face à Jake, ça risquait d'être totalement différent... « Jesabel ouvre je sais que tu es là ! » Je cherchais mon portable des yeux, mais ne le voyant nulle part, je me résignais à ouvrir la porte. Je n’avais pas le temps d’ouvrir la bouche, qu’il me prenait dans ses bras. « Je me suis fait un sang d’encre. Pourquoi ne m’as-tu pas dit que tu allais chez Jada ? » Je restais muette, fermant les yeux en sentant ses caresses dans mes cheveux. J’humais son parfum qui m’avait tant manqué. Tout en lui m’avait manqué. Je l’aimais toujours. Une fois de plus, je lui pardonnais. Tout se passait rapidement, j’envoyais un sms à Jada pour la prévenir que je repartais pour DC, que Jake était venu me chercher. Si j’avais su ce fameux jour que dans ma naïveté, bercé par ses belles paroles, je me perdrais une fois de plus dans ce cercle vicieux que me dictait mon cœur…
Dernière édition par Jesabel Cummings le Jeu 15 Fév - 20:26, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: On peut rêver même si on ne dort jamais ◈ Jesabel Jeu 25 Jan - 3:38 | |
| jesabel! il nous faudra un lien en tout cas! re-bienvenue et bon courage pour ta fiche! |
| | | Jesabel CummingsGrateful for the family we chose MY BOOK COVER▹ posts : 679 ▹ credits : avatar | PHILTATOS. ✰ gif | tumblr ✰ crackship | monocle. ▹ avatar : lily collins ▹ pseudo : monocle. | alice ▹ multinicks : Derrick ✰ Rhett ✰ Chip ✰ Carter ✰ Solora ✰ Lowen ✰ Devon ✰ Linus ▹ age : trente deux ans ✰ 1er août 1986 ▹ activité rp : open (2/5) ✰ heath ; gabriel iv
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| Sujet: Re: On peut rêver même si on ne dort jamais ◈ Jesabel Jeu 25 Jan - 4:18 | |
| Oui j'ai cru comprendre que tu avais un sacré lien avec Jada Merci |
| | | Gabriel A. WinchesterFriendship is easier made than kept MY BOOK COVER▹ posts : 2107 ▹ credits : TAG (vava), Monocle (premier crackship) ▹ avatar : Scott Eastwood ▹ pseudo : TAG ▹ multinicks : Le seksy beau brun masseur et sereal baiseur alias Jared feat Ian Somerhalder & La barmaid au caractère bien trempé alias Megara feat Phoebe Tonkin & Le vigile féministe de deux mètres avec les cheveux longs alias Cam feat Jason Momoa & La garçon manquée qui tape la causette aux morts alias Vic feat Mila Kunis▹ age : 33 ans (13 janvier 1985) ▹ activité rp : RPs en cours: Eric #2 • Jesabel #4
RPs terminés: Eric #1 • Amelia • Amara • Isaiah • SujetCommun • Lexie • Jesabel #1 • Levi • Jesabel #2 • Jesabel #3 • Lorenzo
| Sujet: Re: On peut rêver même si on ne dort jamais ◈ Jesabel Jeu 25 Jan - 7:21 | |
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| | | Declan GardnerFriendship is easier made than kept MY BOOK COVER▹ posts : 1183 ▹ credits : dublin ▹ avatar : sebastian stan ▹ pseudo : shellhead. ▹ multinicks : trent - nash - neil - rhys - avri▹ age : thirty two ▹ activité rp : carter(3); carter(2) Carnet d'adresses▹relations: | Sujet: Re: On peut rêver même si on ne dort jamais ◈ Jesabel Jeu 25 Jan - 9:45 | |
| (re)bienvenue chez toi |
| | | Crystal S. HansonFriendship is easier made than kept MY BOOK COVER▹ posts : 1481 ▹ credits : Niagara ▹ avatar : Nina Dobrev ▹ pseudo : Niagara ▹ multinicks : Arizona S. Campbell (Claire Holt) ✰ Erika T. Mills (Eliza Dushku) ▹ age : 29 ans (20.05.90) ▹ activité rp : DISPONIBLE [3/5]
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| | | Elisa McLeodGrateful for the family we chose MY BOOK COVER▹ posts : 1837 ▹ credits : google ▹ avatar : Lucy Hale ▹ pseudo : benficagirl ▹ multinicks : Summer C. Dawson atteint d'une leucémie.
Kacey Aldean l'ancienne chanteuse de country.
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Noah • Lennon • River • Amalia •
Carnet d'adresses▹relations: | Sujet: Re: On peut rêver même si on ne dort jamais ◈ Jesabel Jeu 25 Jan - 12:52 | |
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| | | Jesabel CummingsGrateful for the family we chose MY BOOK COVER▹ posts : 679 ▹ credits : avatar | PHILTATOS. ✰ gif | tumblr ✰ crackship | monocle. ▹ avatar : lily collins ▹ pseudo : monocle. | alice ▹ multinicks : Derrick ✰ Rhett ✰ Chip ✰ Carter ✰ Solora ✰ Lowen ✰ Devon ✰ Linus ▹ age : trente deux ans ✰ 1er août 1986 ▹ activité rp : open (2/5) ✰ heath ; gabriel iv
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| Sujet: Re: On peut rêver même si on ne dort jamais ◈ Jesabel Jeu 25 Jan - 13:00 | |
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