Zara Oakley

Je viens de revenir à la maison après une longue journée de boulot. Pour une fois, je n’ai rien ramener avec moi, aucun dossier, aucun bouquin ou que sais-je. J’ai juste envie de me poser sur ma terrasse avec un bon jus de fruit et une part de gâteau que j’ai acheté la veille. J’ai besoin de prendre un peu de temps pour moi. Une fois à mon domicile, mon chien vient m’accueillir comme à ses habitudes cependant, je ne suis pas vraiment sûre que mon époux soit revenu. Je m’approche du répondeur pour écouter les messages vocaux tout en me préparant de quoi grignoter. Leslie m’a laissé un petit message pour me prévenir que le week-end qui arrive, nos parents nous invites tous pour un repas. Ce qui veut dire que je vais voir Lennon. Je n’ai jamais eu une bonne relation avec mon frère, lorsque nous étions petits, ils étaient tellement différents… Enfin, je n’arrivais pas à comprendre qu’il avait un problème mental puis, mon besoin d’être toujours la petite fille parfaite n’as rien arranger. J’ai toujours eu ce fichu besoin d’être au top sur tous les plans. D’être celle que mes parents portent aux cieux. Puis nos carrières comme nos vies personnelles n’as jamais vraiment contribué à notre faveur. A présent, Lennon et moi ont ce voit simplement pendant les réunions de famille. Ce qui est plutôt rare. En revanche avec ma petite sœur, c’est différent avec elle. Leslie me voit comme son modèle bien que notre relation n’ait pas toujours été au beau fixe. Mais, c’est différent avec elle. Ce n’est pas rare que l’on se voit toutes les deux. J’aimerais continuer à être son guide, son modèle. Mais c’est de plus en plus compliqué pour moi de me voir en tant que telle. Leslie est au courant des soucis que je travers avec Jordan depuis un moment déjà mais, je n’arrive pas à la laisser m’aider. Normalement, ce n’est pas à la petite sœur de venir en aide à la grande. Lorsque son message se termine, je prend mon téléphone pour lui envoyer un message, lui disant que je la rappelle dès que j’en parle à mon mari.

A présent assise sur une chaise de ma terrasse, je regarde le soleil qui commence à se coucher. Laissant derrière lui de jolie couleur dans le ciel. Un verre de jus de clémentine dans la main, Netfix qui continue à diffuser un épisode de Sense 8. Dirons-nous que je suis là sans vraiment l’être. Finalement, je pose mon regard sur mon ordinateur pour ouvrir une page word. Certainement personnes disent qu’il est plus facile d’écrire ce que l’on a sur le cœur que de le dire. Peut-être qu’il me sera plus facile à ouvrir mon cœur à mon mari ainsi ou alors, pour faire le point tout simplement. Je regarde un moment mon pc avant de commencer à frapper sur le clavier : « Jordan, j’ai tellement de chose à te dire… Je n’arrive pas spécialement à le faire de vive voix donc peut-être que d’écrire sera beaucoup plus simple… Et si tu ne lis pas ses quelques lignes, c’est que j’ai tout simplement changer d’avis et effacer cette lettre. Tu te rappel nos débuts en tant que couple ? Tout était tellement facile et naturel. Pourtant, tu es arrivé au moment où je mis suis le moins attendue. J’étais en plein dans mes années de résidence à l’hôpital, j’avais des horaires invivables, encore pire que ce que j’ai actuellement. Et pourtant lorsque nous étions ensemble c’était tout simplement merveilleux. Jamais un homme ne m’as jamais fait aussi sentir vivante que toi. Tu étais mon évidence et lorsque tu m’as demandé en mariage, je n’ai pas pu refuser et encore moins te dire non lorsque nous étions devant l’autel à l’église. Même si j’ai longtemps eu peur de ne pas arrivé à combiner notre couple et mon métier, nous avons réussit à trouver un juste milieu. Comme dans tout les couples, nous avons eut nos petites disputes mais, celle-ci ne durait pas longtemps. Jusqu’à… Jusqu’à celle qui aurait pu te retirer à moi à jamais. »

Les yeux fermés pendant quelques instants, je finis par les rouvrir lorsque je sentis la tête de mon chien se posé sur mes cuisses. Je viens le flatter un petit moment avant de reprendre mon écriture. C’est à croire que Bowie vient de comprendre que je m’apprête à écrire un passage assez difficile. « Cette dispute avait été différente des autres que l’on a pu avoir. Et lorsque tu as passé la porte d’entrée… Je me suis demandé si tu la refranchirais un jour. Dès que tu es partit, je m’en suis voulu de ne plus réussir à combiner les deux bouts, de faire passer mon métier avant toi. Je suis restée sur notre terrasse à attendre désespérément ton retour. Mais, lorsqu’on est venu frapper à notre porte... Ce n’était pas toi qui était de l’autre côté. C’était cet agent de police qui venait m’apprendre que tu avais eus un grave accident et que tu étais dans un état grave. Il ne m’a pas fallut longtemps pour que je prenne la direction de l’hôpital. Tu es resté pendant six interminable semaine à dans le coma et je savais que si tu venais à te réveiller, ton calvaire n’allait surement pas s’arrêter là. Je me suis sentie impuissante alors que ton corps était branché de partout et dans un sommeil profond. Je ne te l’ai surement jamais dit mais, j’étais présente à tes côtés à chaque fois que je le pouvais. Je te lisais des livres, il m’arrivait même de chanter de vieux morceaux de rock que je connais par cœur. Les seules fois que j’ai quitté l’hôpital c’était pour aller m’occuper de Bowie et me changer. Et je n’ai même pas été foutu d’être présente lorsque tu a ouvert les yeux… J’étais là pendant ta convalescence, dû moins plus physiquement que mentalement. Dès que je te voyais dans ton fauteuil roulant ou même avoir du mal dans ta rééducation… Je ne pouvais que rejeter ce qui t’arrivé sur moi. Après tout… Peut-être que si j’avais réussi à te retenir ce soir-là, tu n’aurais jamais eu ce foutu accident ? Peut-être que j’aurais très bien pu empêcher cette dispute qui pour être honnête à été la pire d’entre toute. J’aurais très bien pu empêcher tout ce qui t’ai arrivé si seulement j’avais réussi à combiner mon métier et toi. Si seulement, je n’avais pas toujours ce besoin maladif de toujours vouloir être un modèle pour tout le monde. Certes depuis ton accident, nos disputes se sont calmées mais, il y a toujours cette tension entre nous. Tension avec laquelle, j’ai de plus en plus de mal à vivre. Et aux lieux de régler nos différents, je me mets la tête dans mon boulot. Un moyen comme un autre de m’évader et de ne plus penser à nos soucis de couple. » Je m’arrête un petit moment pour réfléchir à ce que je peux rajouter. Mettre par écrit me fait pas mal de bien mais, pourtant… Ce n’est pas à cet ordinateur que je devrais dire tout cela.

Mon intention est soudainement attirée par mon téléphone portable qui m’indique que j’ai reçu un message. Une réponse de ma petite sœur mais, je m’aperçois par la même occasion que je n’avais pas vu le texto que Jordan m’a envoyé il y a quelques minutes. Peut-être un peu trop plongé dans sur ma lettre. Je réponds rapidement à ma sœur comme à Jordan. Il va falloir que je m’active un minimum avant que mon époux ne rendre. « J’essaie de recoller les morceaux entre nous deux. Je ne sais pas si je mis prends bien ou mal. J’aimerais tellement que nous arrivons à mettre un terme à nos soucis mais, par moment, j’ai l’impression que s’est tout simplement une quête qui n’aboutira pas. Je me remets en question depuis quelques temps, moi, nous et mon boulot. Et plus j’ai l’impression que la brèche qui nous séparent continue à s’élargir, plus j’ai envie de me raccrocher à toi, de ne pas laisser ce trou nous séparés à jamais. Surtout que dans quelques mois… Nous serons trois dans cette maison. Enfin quatre avec Bowie. Oui, tu l’aura bien compris. Je suis enceinte, j’attends notre premier enfant. Je ne t’en ai pas encore parler car je ne sais pas si je suis prête et je n’ai pas envie que ce soit cet enfant qui nous force à rester ensemble si le cœur ne t’en dit plus. Je suis assez perdue sur ce sujet. Je suis heureuse mais d’un côté je suis complètement effrayer. Personne n’est au courant mise à part peut-être Bowie qui est devenu beaucoup plus protecteur envers lui depuis quelques jours. Cela étant, je ne cache pas que j’aimerais voir ce petit être grandir, enfin j’aimerais avoir un enfant. J’ai l’impression d’être un peu contradictoire dans mes propos mais, ce n’est pas grave. Je t’aime Jordan et je n’ai aucune envie de te perdre. Tu es l’homme de ma vie. » Une fois ma lettre terminée, je la relis une fois en posant instinctivement ma main droite sur mon ventre. Je viens à sursauter lorsque j’entends la voix de Jordan qui me prévient qu’il est à la maison. Sans réfléchir, je ferme simplement l’écran de mon ordinateur portable pour aller le rejoindre.